Amazon annonce l'arrivée de robots humanoïdes dans ses entrepôts pour livrer toujours plus vite
C'est le défi permanent d'Amazon : toujours réduire le temps qui s'écoule entre le moment où le client commande, et celui où il reçoit son produit. Le géant américain de l’e-commerce a dévoilé mercredi 18 octobre deux projets pilotes qui vont être déployés dans ses entrepôts. Le premier est baptisé "Sequoia", c'est un poste de travail repensé avec différents mécanismes robotisés pour aider les employés qui préparent les colis. Les caisses, contenant les produits qui doivent être emballés et expédiés, sont amenées par des monte-charges robotisés, puis déposés sur des tapis roulants à hauteur du torse. Plus besoin de se baisser, ou d'attraper des objets en hauteur. Pour l'instant, Sequoia est en phase de test dans un entrepôt de Houston, au Texas.
Le deuxième test qui va débuter est plus surprenant, ce sont des robots humanoïdes. Ils s'appellent Digit, et ces robots, qui font penser à ceux qu'on peut voir dans Star Wars, vont être testés dans un entrepôt de Seattle, dans l'État de Washington. Ils se déplacent sur deux jambes, ont une tête et des bras articulés. Leur première mission sera assez simple : récupérer et déplacer les caisses vides, une fois les produits expédiés. Là il ne s'agit pas d'améliorer le quotidien des employés, mais bien de faire à leur place les tâches les plus répétitives. L'objectif est aussi de voir comment ils se comportent dans un environnement où les employés sont présents et se déplacent.
Agility Robotics est l'une des cinq start-up dans lesquelles Amazon a investi au total un milliard de dollars l'an dernier. Et clairement, elle a de grandes ambitions. Le mois dernier, l'entreprise a même annoncé l'ouverture prochaine d'une immense usine à Salem, dans l'Oregon, baptisée "RoboFab". À terme, 10 000 robots humanoïdes doivent y être produits chaque année, c'est tout simplement une première mondiale.
Amazon se défend de détruire des emplois
Se pose, évidemment, la question récurrente des emplois qui vont inévitablement disparaître si ces robots remplacent les humains. Et dans ce domaine, le discours est bien rodé. Damien Shelton, le fondateur et PDG d'Agility Robotics explique qu'à terme, son usine va employer 500 personnes, et ça, c'est de la création d'emploi.
Dans une interview fin septembre, la responsable des opérations, Melonee Wise, expliquait qu'il y avait surtout un problème de manque de main-d’œuvre dans le domaine de la logistique, qu'elle évaluait à environ un million de personnes aux États-Unis. "Nous ne prenons le travail de personne, nous essayons de combler un manque" dit-elle. En expliquant aussi que ces tâches répétitives sont fatigantes, et que de moins en moins de gens acceptent de faire ces travaux très physiques.
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