Cet article date de plus de neuf ans.

Monstres et Cie

Nicolas de Crécy revient à la BD avec un manga : "La République du catch" est publié à la fois en France et au Japon.
Article rédigé par Laetitia de Germon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (© Nicolas de Crécy, Casterman)

Ça a la forme d’un manga...

la pagination d’un manga, le rythme d’un manga et cette manière de raconter propre aux histoires en images japonaises. Ça tombe bien car c’est un manga, destiné d’abord au public nippon. Mais il est écrit et dessiné par un Français. Qui plus est par un grand nom du 9eme art.

Nicolas de Crécy avait pourtant pris ces distances avec la bande dessinée. C’est une commande de la revue Ultra Jump qui l’a convaincu de se remettre à la tâche. Merci aux Japonais, car Nicolas de Crécy l’a fait avec un enthousiasme, un humour et une imagination débridée et communicative.

Des folies saugrenues et japonisantes

Rien ne l’arrête. Comme lorsqu’il réussit le tour de force de faire d’un petit bout de matière visqueuse, informe, qui dégouline sur le trottoir, un vrai personnage. Dans cette histoire, il y a aussi un manchot qui joue du piano (le manchot, l’animal marin, évidemment !), des monstres, des fantômes, des catcheurs, des gangsters et un nabot binoclard. Une improbable galerie de "freaks", des bagarres homériques et un bébé tyrannique pour lesquels Nicolas de Crécy a puisé dans la culture populaire japonaise qu’il connaît bien. Il a résidé dans le pays à plusieurs reprises.

"La République du catch " de Nicolas de Crécy aux éditions Casterman.  Ce premier volume en appellera d’autres… à condition que le public suive. Et d’abord au Japon.

Rendez-vous en Languedoc

Le festival de Sérignan fête ses 20 ans. Pour cet anniversaire, le rendez-vous BD du Languedoc accueille entre autres Marguerite Abouet, Bob De Groot, Max Cabanes, Frank Margerin, Jean-Louis Mourier, Ptiluc et Bruno Heitz. Présidé cette année par André Chéret, le dessinateur de "Rahan, le fils des âges farouches ", Sérignan, c’est le week-end prochain, les 23 et 24 mai.

  (info manga 635)

Tous les 15 jours, Jean-Christophe Ogier accueille ici la chronique "Info manga" de Lætitia de Germon de la rédaction de franceinfo.fr. Pour vous guider parmi les nombreuses parutions, Lætitia vous livre sa sélection et ses coups de cœur.

Area 51 , de Masato Hisa, chez Casterman

  (© Masato Hisa / Shinchôsha / Casterman)

Imaginez que toutes les divinités, toutes les créatures mythologiques et folkloriques, toutes les légendes d’hier et d’aujourd’hui existent vraiment…

Imaginez encore qu’elles sont parquées dans une ville cachée du monde et forcées d’y mener une existence calquée sur celles des humains…

Cette ville a un nom : AREA 51 !

Arpentez ses rues et risquez-vous dans ses bas-fonds sur les traces de Tokuko Mc Coy, une détective privée qui y a ouvert une agence d’enquête et filature, où elle accueille des clients à l’image de la faune locale.

Après Jabberwocky, chez Glénat, c’est au tour des éditions Casterman de publier un titre de Masato Hisa. Dans Area 51 , Masato Hisa met en place une cité de monstres où la décadence et la violence sont de mise et où règne la loi du plus fort. Il nous livre un magnifique bestiaire issu de toutes les cultures : divinités (japonaises, égyptiennes, etc.), créatures folkloriques (vampires, loup-garou, yétis...), extra-terrestres… Chaque chapitre donne lieu à une affaire à l’ambiance noire, pleine d’action et très prenante. Si le dessin vous a posé un problème dans Jabberwocky , cela ne devrait pas être le cas dans Area51 , beaucoup plus fluide.

La bande-annonce d'Area 51

Extrait d'Area 51

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.