Manouchian et les siens

Au moment où Missak et Mélinée Manouchian entrent au Panthéon, la bande dessinée se penche sur le destin des Résistants étrangers morts pour la France.
Article rédigé par Jean-Christophe Ogier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Immigrés, francs-tireurs et partisans (THOMAS TCHERKEZIAN, DUPUIS / MAKO, LES ARENES BD+LE MINISTERE DES ARMEES)

L’actualité de la panthéonisation de Missak et Mélinée Manouchian a inspiré deux bandes dessinées.

Derrière Manouchian, tous les FTP-MOI

La première a pour titre : Missak, Mélinée et le groupe Manouchian, les fusillés de l’Affiche rouge.

Un titre long, dans lequel s’affirme le point de vue choisi par les auteurs, le scénariste Jean-David Morvan et le dessinateur Thomas Tcherkézian. Certes, le livre commence par l’enfance des frères Manouchian et la tragédie des massacres de la population arménienne dans l’empire ottoman. Bien sûr, on suit l’arrivée de Missak et Garabed, apatrides, à Marseille et Paris.

Évidemment, on comprend comment le jeune Missak, amoureux des lettres, a lentement glissé dans la lutte armée, et s’y est imposé comme un chef. Mais le livre met avant tout l’accent sur "le groupe Manouchian" : les dix de l’Affiche rouge placardée dans la France occupée et les 23 francs-tireurs et partisans de la MOI, la main-d’œuvre immigrée, qui furent exécutés au fort du Mont-Valérien, le 21 février 1944. Leurs portraits en noir et blanc, façon studio Harcourt, ponctuent le récit.

"J’ai considéré dès le départ qu’eux tous étaient importants. Manouchian, c’est un symbole, le premier « non Français » - puisqu’il n’a jamais été naturalisé – qui rentre au Panthéon."

le scénariste, JD Morvan

à franceinfo

Missak, Mélinée et le groupe Manouchian, les fusillés de l’affiche rouge, aux éditions Dupuis. La BD est suivie d’un dossier signé par Thomas Fontaine, directeur des projets de la Résistance nationale, et donne lieu à une exposition au Mont-Valérien.

Une vie héroïque

Missak Manouchian, une vie héroïque est signé Didier Daeninckx au scénario, et Mako au dessin. Coéditée par les Arènes et le ministère des Armées, cette BD vaut aussi pour le dossier qui complète le récit. Et que l’on le doit à l’historien Denis Peschanski.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.