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La Théorie de Peeters et Schuiten

Article rédigé par Jean-Christophe Ogier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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C’est une maison toute en hauteur, à la façade étroite. Collée à ses voisines, elle participe humblement de la perspective de la chaussée de Haecht, dans le quartier de l’église Sant-Servais, aujourd’hui le quartier turc, à Bruxelles. Du nom de son premier propriétaire, « la Maison Autrique » est un emblème, celui de la reconnaissance tardive d’un pays, la Belgique, envers l’un de ses principaux bâtisseurs, Victor Horta. Cette maison est en effet la première qu’a construite, en 1893, le grand architecte de l’Art nouveau. « La maison Autrique » doit sa résurrection à Benoît Peeters et François Schuiten, que les amateurs de bande dessinée connaissent pour leur cycle des « cités obscures ». Les 2 garçons nourrissent une passion pour Horta depuis bien longtemps, depuis leur premiers pas dans les récits en images et leur lumineuse inspiration à réaliser des albums dont l’architecture serait le personnage principal. Ainsi naquirent « les Murailles de Samaris », « La Tour » ou « la frontière invisible ». Aujourd’hui, dans « La théorie du grain de sable » l’histoire tourne autour, justement, de « la Maison Autrique » ; celle là même devant laquelle passa par hasard Benoît Peeters il y a une dizaine d’années pour découvrir qu’elle était à vendre. Peeters et Schuiten ont convaincu les pouvoirs publics de la racheter, les deux artistes s’engageant, eux, à s’en occuper, à la valoriser, à la faire revivre. Ce qui fut dit, fut fait.
Et c’est pourquoi il faut découvrir aux éditions Casterman « La Théorie du Grain de Sable » dont le premier volume vient de sortir et vous rendre à Bruxelles pour visiter « La Maison Autrique » en attendant la conclusion de l’histoire annoncée pour août prochain.

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