L'art de la BD

C'est
une consécration. Une consécration de prix, certes, puisqu'il en coûtera quelque
200€ pour se plonger dans L'Art de la
Bande dessinée publié chez Citadelles et Mazenod. L'ouvrage, de grand
format, épais de près de 600 pages, à l'iconographie éblouissante, retrace toute
l'histoire du 9ème art.  Aux
manettes de ce livre monumental, une demi-douzaine d'exégètes du genre, au
premier rang desquels l'historien Pascal Ory.  

Tout
commence vraiment avec les littératures en estampes du suisse Rodolphe Töpffer
dans les années 1830. Et dès les premiers chapitres, l'ambition du propos est affichée :
Pour cerner ces nouvelles formes narratives, faut-il parler d'art
polysémiotique ou séquentiel ? Comment peut-on rendre compte à la fois des
spécificités locales et des métissages ? Notre passage préféré est celui
qui évoque " le moment belge ". Ou l'on découvre que, pour mieux
conquérir le monde, la ligne claire et les gros nez si identifiables aujourd'hui
avaient jusque dans les années 60 cherché à cacher  leurs origines belges.

L'Art de la
Bande dessinée
chez Citadelles et Mazenod.

Signalons
la parution de deux autres beaux livres consacrés au duo le plus emblématique
de la BD.

 Le premier a pour titre René Goscinny, mille et un visages . Soit, les portraits du génial
scénariste par ses complices et admirateurs. Chez IMAV éditions.

Et
Uderzo, l'intégrale 1941-1951 aux
éditions Hors Collection. Dans lequel Philippe Cauvin et Alain Duchène ont
entrepris de recenser  tout ce que le
dessinateur d'Astérix a signé avant l'apparition du petit gaulois.

Tous les 15 jours, Jean-Christophe Ogier accueille ici la
chronique "Info manga" de Lætitia de Germon de la rédaction de
franceinfo.fr. Pour vous guider parmi les nombreuses parutions, Lætitia
vous
livre sa sélection et ses coups de cœur.

GE-Good Ending , tomes 1 et 2, de Kei Sasuga chez Kana

Seiji Utsumi, lycéen timide, se contente d'observer de loin et d'aimer secrètement la belle Shô. Mais Yuki Kurokawa, une camarade de classe
de Seiji, décide de le coacher afin qu'il réussisse à séduire Shô. C'est ainsi que Seiji Utsumi parvient à décrocher un rendez-vous avec la jeune fille.

Un shonen sentimental au scénario bien mené et dont le rythme s'accélère dans le second tome. De l'humour, un graphisme agréable et une bonne dose de fan service (des plans avec de jolies demoiselles), qui ravira les amateurs du genre.

La bande-annonce de GE-Good Ending

Virtus , tome 1 et 2, de Gibbon (scénario) et Hideo Shinanogawa (dessins)
chez Ki-oon.

En l'an 185 de l'ère chrétienne à Rome, sous le règne du
cruel empereur Commode, le public des jeux du cirque savourent les massacres réalisés
par l'Empereur ou par de terribles gladiateurs. Mais pour Marcia, sa concubine,
Rome a perdu ce qui faisait sa grandeur : la "Virtus", la force d'âme, la
droiture. Elle demande à une sorcière de trouver un porteur de la Virtus car seul
un tel homme pourra sauver Rome. C'est dans une prison du Japon contemporain
que la sorcière le trouvera et l'enverra, avec ses compagnons de cellule, dans l'arène.

Virtus est un titre violent dont le graphisme risque d'en
rebuter plus d'un en raison d'un manque de charisme chez les personnages et de
traits parfois grossiers. Un manga qui risque de ne pas plaire à tout le monde,
mais qui trouvera son public.

La bande-annonce de Virtus

Lire un extrait de Virtus

Réédition de Le nouvel Angyo Onshi , tomes 1 et 2, de Youn In-Wan (scénario) et Yang Kyung-il (dessins) chez Pika

Série culte, en 18 tomes, sortie en France entre 2003 et 2010, Le nouvel Angyo Onshi nous emmène dans le royaume de Jushin, dans l'Asie ancienne, sur les traces de Mun-Su, un envoyé secret du roi (Angyo Onshi), dont le métier est de voyager incognito dans le pays afin de punir les gouverneurs
et autres fonctionnaires tyranniques et d'aider les démunis.

Une très belle réédition en volume double et à un prix modique et dont la publication des 9 tomes devrait être mensuelle. Les deux premiers volumes comportent quelques pages en couleurs et des bonus.