Dans La Boite à bulles
Fondée
par un commercial passionné de bande dessinée, La Boite à bulles est l'une de ces
petites structures, nombreuses dans le monde de la bande dessinée, qui poussent dans l'ombre des grandes maisons.
Avec comme credo de donner leur chance à des auteurs qui n'ont pas retenu
l'attention des puissants. Le plus souvent, les ventes restent confidentielles
et l'éditeur lui-même, ici Vincent Henry, doit continuer à exercer son métier
d'origine pour faire bouillir la marmite.
Parfois, les
découvertes sont magiques et la fidélité étoffe le catalogue. Ce qui permet à
La Boite à bulles de présenter pour son anniversaire 10 perles sous jaquettes
spéciales. Premier à bénéficier de cette mise en avant : Le Cabinet chinois de Nancy Peña. En 2003,
ce titre voyait entrer en bande dessinée une illustratrice toulousaine au trait
raffiné et au propos romantique. Une douzaine de titres plus tard, cette
artiste, qui aime les chats et les kimonos, joue avec grâce des aplats noirs et
de la couleur rouge pour composer des planches construites comme des paravents
nabi. Nancy Peña propose des récits au charme et à l'humour très anglais qui
flirte élégamment avec le fantastique.
Deuxième
opus de la série de Le Chat du kimono, son
album Tea Party fut retenu en
sélection officielle à Angoulême 2010.
En
10 ans, La Boite à bulles s'est engagée dans plusieurs voies, du
livre pour enfants à la BD sociale et politique avec le lyonnais Maximilien Le
Roy en chef de file, et jusqu'aux carnets de rencontres où le dessin pris sur
le vif côtoie des témoignages écrits. Dans cette nouvelle forme, l'ouvrage le plus
abouti a pour titre Paysannes –au
pluriel. Une traversée de la France, de la Normandie à l'arrière pays provençal,
pour dire l'engagement dans leur métier et l'enracinement dans leur terroir de
Christelle, Chantal, Marie-Hélène, Manon
ou Monique.
La
BD se met au service de l'amitié franco-allemande. Pour célébrer les 50 ans du
traité de l'Elysée, l'institut français de Kiel a initié un projet conjoint
entre jeunes auteurs des deux pays. Ce collectif passe en revue les souvenirs,
les témoignages, les rencontres. Les dialogues sont en allemand, en français,
bilingues ou dans un sabir savoureux. Pas grave puisque le résultat a pour
titre Pure Fruit ... euh, en anglais dans le texte.
Tous les 15 jours, Jean-Christophe Ogier accueille ici la
chronique "Info manga" de Lætitia de Germon de la rédaction de
franceinfo.fr. Pour vous guider parmi les nombreuses parutions, Lætitia
vous
livre sa sélection et ses coups de cœur.
Terra formars, de Yû Sasuga (scénario) et Ken'ichi Tachibana
(dessins), chez Kazé Manga
La population terrienne en constante augmentation épuise
toujours plus les ressources de sa planète. Seule solution pour éviter
l'extinction : faire proliférer sur Mars l'unique forme de vie capable
d'endurer son environnement et de le rendre habitable : le cafard. Les insectes
envoyés sur la planète ont contribué à rendre l'atmosphère respirable et
maintenant une équipe de 15 personnes y est envoyée pour les éliminer. Mais avec
le temps, les cafards n'ont plus grand-chose à voir avec ce qu'ils étaient à l'origine.
Un
mélange de science-fiction, de gore et d'action servi par un graphisme
très réaliste et des personnages ayant des pouvoirs hérités
des insectes. Le manga est très rythmé et ne manque pas de
rebondissements.
Lire un extrait de Terra formars
*Silver Spoon - La
cuillère d'argent* , de Hiromu Arakawa, chez Kurokawa
Yûgo Hachiken, lycéen d'un établissement réputé, décide de s'inscrire
au lycée agricole d'Ohezo dans la région d'Hokkaido, afin d'être le premier de
la classe. Il pensait avoir une vie beaucoup plus simple, mais c'était sans
compter les cours d'élevage, de sciences de la nutrition, de gestion agricole
et les clubs de sport épuisants...
Avec ce manga, Hiromu Arakawa (qui a créé Fullmetal Alchemist )
a reçu le prix Manga Taisho 2012 décerné par les libraires japonais. La mangaka
nous fait découvrir, non sans humour, l'agriculture à travers les yeux d'un
citadin, qui, comme ses camarades, est très attachant.
Sket dance - Le club des anges gardiens , tome 1 et 2, de Kenta Shinohara,
chez Kazé Manga
"Support Kindness Encouragement Troubleshoot", telle est
la devise du SKET, le club des protecteurs de la vie scolaire. Celui-ci est
composé de trois membres : Bossun, le stratège, Himeko, surnommée la princesse démon,
et Switch, le geek muet qui ne parle aux autres que par l'intermédiaire de son
ordinateur. Un groupe pas banal, dont les missions sont tout aussi étonnantes
: garder le petit singe d'une demoiselle, retrouver un garçon qui asperge les
autres de peinture, identifier un fantôme...
Des chapitres plus ou moins indépendants les uns des autres
où l'humour est relativement présent et qui se terminent toujours par un
commentaire du mangaka. Les missions s'enchaînent et confrontent les membres à
une galerie de lycéens assez loufoques.
A lire également :
Barakamon , Vol 3, de Satsuki Yoshino, chez Ki-oon
Blood Lad , Vol 4,
de Yûki Kodama, chez Kurokawa
Buster Keel !
Vol 6, de Kenshirô Sakamoto, chez Kana
Les secrets de Léa , Vol 3, de Yû Yabuuchi, chez Delcourt
The Arms Peddler , Vol 6,
de Kyôichi Nanatsuki (scénario) et Night Owl (dessins), chez Ki-oon
Waltz , Vol 5, de Kôtarô Isaka (scénario) et Megumi Ôsuga
(dessins), chez Kurokawa
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