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BD bande dessinée. Le football du toit du monde

Coupe du monde oblige, en ce mois de juin, il ne manque pas de bandes dessinées pour parler de football. Celle-ci raconte la création de l’équipe nationale du Tibet.

Article rédigé par franceinfo, Jean-Christophe Ogier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
DU TIBET A L'ÎLE DE GROIX (THOMAS E. MIKKELSEN, DES RONDS DANS L'O / PROSPERI BURI, WARUM / MATTHIAS LEHMANN, CASTERMAN)

Coupe du monde de football et bandes dessinées. Celle-ci s'intéresse à la création de l’équipe nationale du Tibet.

Un danois au Tibet

Tout commence il y a une vingtaine d’années quand un jeune Danois fait un périple à vélo sur le toit du monde. Là, il réalise, lors d’une halte dans un monastère, que les Tibétains n’échappent pas à la fascination universelle des peuples pour le ballon rond. Il en revient en témoignant aussi de la situation douloureuse dans laquelle se trouve la population locale face aux autorités chinoises.

Michael Magnus Nybrandt a désormais un projet : mettre sur pied l’équipe nationale de football du Tibet pour porter la cause de la province. Il lui faudra beaucoup de volonté, une force de persuasion certaine, et bien sûr travailler avec les représentants tibétains en exil. Ce fut long et délicat. Mais ça a marché.

Évidemment, l’équipe du Tibet n’est pas reconnue par la FIFA, la fédération internationale de football. Encore moins par la Chine. Elle a joué son premier match le 30 juin 2001 contre l’équipe du Groenland, dans un stade de Copenhague, devant 5 000 personnes. Les Tibétains ont perdu 4 à 1. Mais la victoire était ailleurs, politique et symbolique. L’histoire est racontée en BD par Michael Magnus Nybrandt lui-même. Elle est dessinée par l’un de ses compatriotes : Thomas Engelbrecht Mikkelsen.

Préfacée par le Dalaï Lama en personne, Rêves sur le toit du monde est publiée par Des ronds dans l’O.

Un florilège de qualité

Pour son quatrième numéro, la revue Pandora prend du poids et change d’allure. La vitrine des éditions Casterman se présente désormais comme une anthologie du paysage contemporain de la bande dessinée littéraire de près de 400 pages. 47 nouvelles graphiques dévoilent les rêves de Jean-Christophe Menu, les souvenirs argentins de Jean Harambat, ceux de l’enfance d’Alfred.

Pandora marque aussi le retour au dessin du belge David Vandermeulen pour parler de Bruxelles. On y croise des têtes d’affiche : Art Spiegleman, Lorenzo Mattotti, Loustal. Les uns et les autres font preuve d’humour, un peu, d’acidité, beaucoup, et portent des regards tranchants sur l’air du temps.

Pandora N°4, Casterman

L'île de Groix en BD

Enfin, à l’heure où l’on associe Bretagne et cinéma pour cause de Bécassine à l’écran, voici une petite bande dessinée élégante, à couverture rouge et or : Insulaires, petites histoires de Groix. Avec une sirène surgie de la mer et qui boulotte les bébés, un curé malin, de malheureux pêcheurs, et une mystérieuse montgolfière... Comme sa mère avant lui, l’auteur, Prosperi Buri a passé nombre de vacances familiales sur l’île. Il transforme les récits entendus dans son enfance en contes express drôles et inquiétants.

Insulaires, petites histoires de Groix aux éditions Warum.

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