BD, bande dessinée. La bande son d'une époque
C'est une tendance du moment en bande dessinée. Les dessinateurs mettent la musique en images. Ici, trois albums évoquent la bande son pop et rock des années 1960-1970.
Les oreilles qui s’ouvraient au rock et à la pop music dans les années 1970 ne savaient sans doute pas que le Camembert électrique de Gong, Rocketman d’Elton John et Champagne de Jacques Higelin étaient nés dans un château français, celui d’Hérouville, dans le Val d’Oise.
La magie d’un musicien très talentueux, un peu mégalomane et hyperactif
Michel Magne, à qui on doit aussi nombre de musique de films – entre autres, Un singe en hiver et Mélodie en sous-sol d’Henry Verneuil, Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil de Jean Yanne, Les Tontons flingueurs de Georges Lautner – y avait installé un studio d’enregistrement qui a vu défiler les plus grandes stars de l’époque: David Bowie, Pink Floyd, Cat Stevens, ou encore les Bee Gees. Les escaliers du château ont fait résonner les chœurs de Saturday night Fever.
Les groupes vivaient sur place, le cuisinier était poète et la fête a duré ce que durent les fêtes. Yann Le Quellec et Romain Ronzeau ont entrepris de la raconter et la dessiner dans un album un peu foutraque, à l’image de ce qu’ont dû être ces années folles.
Les Amants d’Hérouville, sous-titrée une Histoire vraie, aux éditions Delcourt.
New-york et le Velvet, Montréal et Leonard Cohen
Dans ces mêmes années 70, un poète canadien à la voix grave posée sur quelques accords de guitare enchantait le monde. Leonard Cohen, que le succès avait très longtemps boudé, détonait, en costume cravate, au milieu des cheveux longs et des jeans pattes d’éléphant. Québécois comme son modèle, Philippe Girard illustre en BD la vie du troubadour.
Montréal, Londres, New-York, Los Angeles, la Grèce et Tel Aviv. Léonard et ses femmes, Léonard et ses addictions, Leonard et ses producteurs surtout, qui rarement ont cru en lui et l’ont parfois bien arnaqué :
Leonard Cohen, sur un fil, aux éditions Casterman.
En 80 pages d’un petit livre carré, et une seule couleur, le rose, pour rehausser son travail à la plume, Prosperi Buri se paye le Velvet underground. Le groupe mythique de Lou Reed, John Cale, Sterling Morrison, Moe Tucker, sans oublier Nico, imposée par Andy Warhol, tous plus souvent occupés ici à trouver de la drogue qu’à composer une bande son qui pourtant deviendra culte.
Une Histoire du Velvet Underground and Nico, aux éditions Dargaud.
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