Santé : de la peau imprimée en 3D pour réparer des blessures et ne pas laisser de cicatrices

Pour la première fois, des chercheurs aux États-Unis viennent de réaliser de la chirurgie sur des rats sans laisser de cicatrices, une révolution potentielle dans la médecine.
Article rédigé par Anicet Mbida
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des chercheurs parviennent à refermer des plaies en imprimant en 3D les couches basses de la peau, le derme et l’hypoderme. Photo d'illustration. (DEAN MITCHELL / E+ / GETTY IMAGES)

Malgré les coupures, la peau retrouve son aspect d’origine, sans ces vilaines boursoufflures qui font les cicatrices. C’est une technique mise au point par des chercheurs de l’université Penn State aux États-Unis. Son principe consiste à refermer la plaie en imprimant en 3D les couches basses de la peau, le derme et l’hypoderme. Une avancée qui pourrait servir pour des chirurgies du visage, par exemple.

On ne va pas chercher à les reconstruire à l’identique, ce serait trop compliqué. Les chercheurs ont découvert que cela fonctionnait très bien en déposant simplement, couche par couche, à l’imprimante, un mélange de gras et de cellules-souches (les fameuses cellules capables de se transformer en n’importe quoi). Résultat, au bout de deux semaines, la peau se reconstitue parfaitement, sans laisser la moindre marque. On voit même les poils repousser. Ce qui, jusqu’ici, était totalement inédit sur une blessure.

Si la peau cicatrisée a ce drôle d’aspect, c’est justement parce que la blessure détruit les bulbes des poils et les petits sacs de gras qu’il y a sous de la peau. Or, sans ces deux composants comme guides, la peau va se régénérer n’importe comment et donner une vilaine cicatrice. Mais avec la technique des chercheurs, les sacs de gras se reforment, les bulbes pileux aussi, donc la peau redevient parfaitement normale.

Bientôt des tests sur de la peau cultivée en laboratoire

Pour l’instant, la technique n’a été testée que sur des souris. Mais, elle devrait, a priori, fonctionner de la même façon sur les humains. Ce qui donne beaucoup d’espoir. Malgré tous les progrès de la chirurgie réparatrice, on n’avait jamais réussi à éviter les cicatrices. La prochaine étape sera des tests, d’abord sur de la peau cultivée en laboratoire, puis directement sur des blessés humains. Si ça marche, l’impact ira bien au-delà de l’aspect physique. Une cicatrice peut, non seulement, être disgracieuse. Mais elle peut aussi réveiller de sérieux traumatismes.

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