Intempéries : sacs de sables, barrières plates, bitume absorbant... ces technologies qui permettent de lutter contre les inondations
Plus aucun département ne se trouve vendredi matin en vigilance rouge "crues" ou "pluie-inondation", mais 19 de la moitié sud restent concernés par une vigilance orange, indique Météo-France, après les pluies "exceptionnelles" qui se sont abattues jeudi sur le Centre-Est et le Sud-Est de la France. Pour lutter contre les inondations, ls sacs de sable restent efficaces, mais ils sont aussi un peu archaïques. Ils sont lourds et les entasser prend du temps. On peut difficilement les stocker et les sortir quand on en a besoin. C’est pourquoi des systèmes beaucoup plus sophistiqués ont été mis au point.
Il existe, par exemple, des barrières totalement plates, que l’on déroule comme un tuyau d’arrosage, et qui vont se déployer automatiquement dès que l’eau monte. Ce sont des barrières proposées par les sociétés QuickDam et Water-Gate Dam. Elles ont l’avantage d’être facilement réutilisables. En plus, elles sont légères, plates donc aussi faciles à ranger qu’à installer. Problème : elles reviennent plus chères que des sacs de sable.
Des maisons ou des villes s'adaptent aux inondations
Certains pays ont choisi de construire des maisons ou carrément des villes qui s’adaptent aux inondations. En Angleterre, par exemple, en zone inondable, au bord de la Tamise, on a construit des maisons capables de monter et de descendre avec le niveau de l’eau. Leur cave a été remplacée par un immense bac qui va se remplir avec l’inondation. Et lui permettre de s’élever (jusqu’à trois mètres) pour garder ses occupants au sec.
On travaille également sur le concept de ville éponge avec des pavés et des bitumes perméables. Ils vont avaler l’eau comme le ferait la terre, puis la rediriger vers d’énormes réservoirs en sous-sol. Les Chinois sont les plus en pointe sur ces sujets. La ville de Hong Kong, par exemple, est censée pouvoir absorber une crue centennale. Cette question d’urbanisme, de volonté politique peut coûter beaucoup d’argent.
La décision est évidemment plus facile à prendre avec des inondations récurrentes. Elle l’est moins, dans une situation exceptionnelle comme celle que l’on connaît actuellement en France.
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