The sound of Portugal
Jour 1 : Lisbonne – Sesimbra (56km). Etape plate, sauf les deniers kilomètres avant Sesimbra Jour 2 : Sesimbra – Comporta (48km). Etape plate. Jour 3 : Comporta – Porto Covo (71km). Etape plate. Jour 4 : Porto Covo – Odeceixe (65 km – étape plate) Jour 5 : Odeceixe – Sagres ( 72 km) étape légèrement vallonnée entre Bordeira et Villa do Bispo) Jour 6 : Sagres – Salema ( 48 km- étape vallonée après Villa Do Bispo) Jour 7 : Salema – Armaçao de Pera (82 km – étape valllonée) Budget par personne
Vol Paris-Lisbonne : 200€
Camping (2 personnes) : 12€
Ferry : 4€
Dîner restaurant : 15€
Courses à l'épicerie : 3€
Location du vélo 7 jours (avec les sacoches et rapatriement du vélo pour le retour) : 170€
Billet de train Albufeira-Lisbonne : 20€
Les vélos
Nos vélos étaient spécialement préparés pour les voyages itinérants. Ils étaient pourvus de 2 sacoches sur le porte bagage arrière et 1 sacoche au niveau du guidon. On peut transporter 15 kilos de bagages environ par vélo.
Tout le matériel de réparation est fourni.
Pour le retour, le vélo est laissé au dernier hôtel/camping. L'agence s'occupe de son rapatriement.
L'agence Bikeiberia existe depuis plus de 10ans, elle a pignon sur rue. Les vélos sont de haute qualité (nos vélos étaient neufs) : www.bikeiberia.com. Tania est de très bon conseil !
Conseils :
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Privilégier les mois de Mai/Juin et Septembre/Octobre. En été les routes sont davantage fréquentées
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Le camping est la solution idéale pour l'hébergement : on en trouve tout au long de l'itinéraire.
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Pour la découverte de l'Algarve, un itinéraire adapté aux cyclistes existe : l'écovia (http://www.ecoviasalgarve.org/). A l'heure actuelle, il n'existe pas de carte de l'écovia. Utilisez la carte interactive sur le site internet et imprimez page par page les régions qui vous intéressent)
- La costa vicentina est particulièrement adaptée au voyage en vélo : le trafic routier y est faible, les paysages sauvages et les plages désertes.
Jeudi 2 mai 2013
Sesimbra > Comporta C'est lors de cette étape que nous rentrerons de plein pied dans le voyage. Adieu Route Nationale et bonjour petites routes ponctuées de plages désertes !
Sesimbra est une enclave de laquelle il faut sortir par le haut ! La pente est abrupte mais ne résistera pas longtemps aux assauts de Marie-Claire. Elle ne fera qu'une bouchée de ces pourcentages à deux chiffres ! A peine roulions-nous que déjà nous culminions !
Cette traversée de la Serra de Arrabida se fera avec légèreté et panache ! C'est que le séjour ne fait que commencer !
Pause déjeuner à Anixa , hameau abritant une petite crique. Nous y mangeons un arroz de mariscos !
Alourdis de quelques crevettes et autres calamars, nous nous écroulerons quelques kilomètres plus loin sur la plage de Coelhos, à notre goût la plus belle plage de ce littoral lisboete.
La fin d'après-midi est déjà bien avancée lorsque nous réalisons que 2 options s'offrent à nous pour la nuit.
La première, jouer la carte de sécurité et s'arrêter au camping de Setubal à une dizaine de kilomètres.
La seconde, poser notre bivouac de l'autre côté du Rio Sado, sur cette longue plage déserte que l'on aperçoit depuis ce côté-ci de la rive. Aussi nous décidons que nous n'avons qu'une vie et qu'elle se poursuivra de l'autre côté du fleuve pour ce soir, Diantre !
Ce choix, nous le regretterons.
Nous traversons le rio en ferry et lorsque nous posons le pied sur le rivage, le soleil darde déjà son dernier rayon. Nous nous engageons sur la lagune, les prairies succèdent bientôt aux complexes touristiques vides. Très vite l'obscurité nous encercle.
Notre plan initial consistait à rejoindre la plage pour monter le camp. Il s'avérera en fait inexécutable. L'absence de route d'accès et la largeur réelle de la lagune (quelques kilomètres) nous contraindra à maintenir notre cap vers le sud sur la seule route que comporte ces 20 kilomètres de terre.
Aucun de nous deux ne pipe mot, la quête d'une trace de présence humaine devient notre préoccupation immédiate et obsessionnelle. Imperceptiblement, notre rythme s'accélère. Nous devons bien flirter avec les 30-35 kilomètres heures quand nous arrivons finalement au village, maintenant endormi, de Comporta.
Nous dresserons la tente à la lumière d'un lampadaire, parmi les herbes folles et les moustiques enragés.
Le stress retombera petit à petit et c'est bien détendu que nous pique niquerons à la lueur des étoiles. Nous nous avouerons avoir été simplement " déconcertés " par ce trajet épique. La vérité, c'est que nous avons eu une bonne trouille tous les deux !!
De cette expérience, nous en tirons deux conclusions :
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toute accélération du rythme sur le vélo sera dorénavant qualifiée de mode " lagune express "
- ne plus JAMAIS imaginer que localiser un spot de bivouac dans une région désertique par une nuit sans lune est une affaire aisée.
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