Triple A et triple C
Peu importe que ce
triple A, perdu un vendredi 13 et à 100 jours du premier tour, se soit envolé
sous la présidence d’un homme qui s’en
présentait comme le gardien. Tant pis si l’Elysée qui avait glorifié la
culture du chiffre et du résultat se trouve pris à son propre piège. Et basta
si cette mauvaise nouvelle tombe pour Sarkozy au pire moment, celui de
l’annonce imminente de sa candidature.
Enfin, imminente,
pas forcément. Car la stratégie du triple C, courage, calme, crédibilité,
impose au président sortant de se tenir au dessus du débat comme d’autres avant
lui se plaçaient au dessus des partis. Du style : les autres s’agitent,
moi je travaille.
D’un coté les
multiples candidats aux multiples critiques. De l’autre le capitaine qui tient
le cap dans la tempête. Les éléments de langage de cette drôle de campagne ont
été rodés à l’Elysée depuis plusieurs semaines. Les mots "danger", "vérité", "courage". Des mots chaque jour rabâchés dans
les médias par les ténors de l’UMP et que le chef de l’état répétera dans
quelques jours lorsqu’il s’adressera aux Français à la télévision. Sauf
surprise, il le fera toujours comme président et toujours pas comme candidat.
Il est tenant du
titre. Il veut remonter sur le ring en dernier. C’est son choix. C’est son
droit. Mais c’est dommage car une entrée en campagne trop tardive serait perçue
comme une frustration par les électeurs. Rien ne nous impose, au déficit
financier d’ajouter un déficit encore pire, celui du débat démocratique.
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