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Rentrée des classes au palais Bourbon

A première vue, ca pourrait être un questionnaire de mots croisés. En 8 lettres : "lieu commun assurant le confort à la plupart des oiseaux et à quelques humains". Même pas dur ! Il s'agit du "Perchoir". Le perchoir de l'assemblée nationale, la tribune haute du Palais Bourbon d'où le Président dirige les débats.
Article rédigé par franceinfo
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Le perchoir qui est
désormais confié à Claude Bartolone, socialiste, 60 ans, ancien ministre et
président du conseil général de Seine-Saint-Denis, lequel a battu sur le poteau
Mme Guigou et Messieurs Glavany et Vaillant.

Bien sur, ça va le
changer du Neuf-Trois. Elysée mis à part, aucun poste n'est plus
prestigieux que le Perchoir. Présider l'Assemblée Nationale, c'est s'asseoir au
fauteuil qu'occupa Louis Bonaparte. C'est succéder à Casimir Perier, à Charles
Auguste (duc de Morny), à Jules Grévy, Léon Gambetta, Edouard Herriot pour ne
citer qu'eux et plus récemment à Chaban, Fabius ou encore Séguin et bien sur
Accoyer.

Même dans un régime
qui a une légère tendance à se présidentialiser et donc à privilégier le
pouvoir exécutif, devenir le patron du pouvoir législatif ca n'est pas rien. De
plus, la chose s'accompagne de quelques menus avantages. En prestige, car le
président de l'assemblée est dans l'ordre protocolaire le quatrième  personnage de l'Etat, derrière le Président
le la République, celui du Sénat et le Premier ministre.

Avantages en nature
aussi, car le perchoir nourrit son homme, qui loge à l'hôtel de Lassay, l'un
des plus beaux palais de la République et dispose d'un salaire mensuel de près
de 20.000 euros. On comprend mieux dans ces conditions pourquoi le fameux
"perchoir" est l'objet de tant de convoitises. C'est là notamment
que comptaient atterrir deux des plus beaux oiseaux de la classe politique, Mme
Royal et Monsieur Lang. Il va leur falloir trouver un autre nid. C'est pas
gagné...

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