Les mauvais perdants, un boulet du sport
Et ce sera une aubaine pour applaudir les
exploits des vainqueurs et guetter les réactions des vaincus. De ce coté là,
parfois on n'est pas déçu du voyage et la finale du Top 14 de rugby, il y a huit
jours, nous donna un exemple assez caricatural du mauvais perdant.
On ne veut pas parler de l'équipe de Toulon qui a produit un
jeu agressif, viril et courageux et causé d'énormes problèmes à Toulouse.
Encore moins de son meneur de jeu et tireur d'élite, Jonny Wilkinson, toujours
superbe et classieux, dans la victoire comme dans la défaite. On veut parler du
président de Toulon, Mourad Boudjellal dont l'élégance oratoire rappelle celle
des Tontons Flingueurs de Michel Audiard. Humour en moins.
Il y a quelques semaines après un autre match perdu, Mourad
Boudjellal avait dénoncé la "sodomie arbitrale ". Cette fois, devant
micros et caméras au Stade de France, il a dégommé l'ensemble des dirigeants du
rugby qui je cite "....sont des vieux. Des caricatures. Qui se liquéfient. Qui nous emmerdent. Pour qui le
minitel est hyper moderne. Qui vont s'accrocher jusqu'à ce qu'ils se pissent
dessus... "
Ainsi cause Boudjellal. On imagine que la gestion d'un grand
club est une affaire délicate. On veut bien croire qu'il n'y a pas que des
perdreaux de l'année parmi les officiels de la fédération et de la ligue de
rugby et que, du coup le fringant patron de Toulon s'autorise une légère crise
de narcissisme adolescent du haut de ses 52 ans et de ses millions d'euros.
N'empêche que ca n'a pas grand' chose à voir avec l'esprit ou les supposées
valeurs du rugby. Que la vulgarité n'a jamais été le moteur d'aucune
performance. Et que c'est d'abord dans la défaite qu'on reconnaît les vrais
champions.
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