Les bourre-pifs du paf
Sur TF1, les seuls
produits réellement rentables restent les séries américaines, la téléréalité,
le football et Jean-Pierre Pernaut, dont l'audimat demeure inversement
proportionnel à sa cote d'amour dans les salons parisiens. Tout le reste semble
à revoir. Cette année, la Une aura perdu deux batailles : celle des soirées
politiques et celle des retransmissions des événements "people".
Aux commandes du prestigieux 20h, Gilles Bouleau s'est mis au boulot pour
remplacer la fragile Ferrari. Et en prime, des suppressions d'emploi sont
attendues.
Le malheur des uns
faisant le bonheur des autres, France 2 savoure les belles performances de ses
journaux. Mais il y a des ombres au tableau de France Télévision. Et notamment
la situation financière de l'entreprise, fragilisée par la suppression de la
pub après 20h.
Enfin, ca gamberge
dur à Canal+. Le groupe s'est offert Direct 8 et rêve d'en faire
la nouvelle chaine culte des CSP+ alors que Le Grand Journal de
Canal, jadis intouchable, donne des signes d'essoufflement et cristallise les
critiques à l'endroit ou ca fait le plus mal : sur la blogosphère. Voilà
ce qui arrive quand on laisse la dérision devenir une ligne éditoriale.
Pour autant qu'on le
sache, et mise à part la future et énième réforme du mode de nomination des PDG
de l'audiovisuel public, l'alternance politique n'a rien à voir avec les
bouleversements attendus ou déjà perçus dans le paf. Pourvu que ca dure. Mais
rien ne le garantit. Même lorsqu'ils sont animés des meilleures intentions et
surtout quand ils font mine de ne pas y toucher, les pouvoirs politiques
nourrissent une passion coupable pour l'audiovisuel en général et la télé en
particulier. Allez savoir pourquoi !
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