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Le rêve et la réalité

A première vue, il y a des jours comme cela où l'on doit se pincer pour être sûr qu'on ne rêve pas. Mais non, il s'agit bien de la réalité, la dure réalité de la vie politique !
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Au tout premier
plan, en live et prime time à la télé, il y a le naufrage du Titanic UMP, où le
paquebot Copé s'enfonce lentement mais sûrement sous les brèches ouvertes par
l'iceberg Fillon. Même entre Bush et Gore, le fameux "too close to
call" à l'américaine, même entre Royal et Aubry, le fameux congrès de
Reims à la mode socialiste, on ne percevait pas une telle détestation, un tel
mépris entre les deux camps. Et on se dit que si l'UMP n'arrive même pas à organiser
une élection interne à moins de 200 000 votants, elle se rapproche des mœurs
d'une république bananière. On a beau se pincer. On ne rêve pas !

Au second plan, il y
a, grâce au président Hollande, la rocambolesque réforme de cette vieille
institution jadis appelée "mariage" et à laquelle, bientôt, on ne
saura même plus quel nom il faut donner. Devant les maires, (pas les mamans
-nuance- mais les élus locaux) le chef de l'état évoque une clause de
conscience
leur permettant si on peut dire de se refiler le bébé. Mais quelques
heures plus tard
, devant une délégation de la LGBT, c'est à dire l'association
regroupant les lesbiennes, les gays, les bi et les transsexuels, le
président aurait assuré que cette fameuse  "clause de conscience",
d'ailleurs dépourvue de tout fondement juridique, ne figurerait pas dans la
future loi. Voilà comment une réforme "bisounours" tourne au sketch. On a beau se
pincer. On ne rêve pas !

Enfin, à l'arrière
plan, il y a ce sondage qui replace Nicolas Sarkozy en tête des candidats
potentiels préférés des électeurs de droite. Ça donne bien sur envie de lui
demander ce qu'il pense de tout ça, du naufrage de l'UMP, du mariage gay etc...L'ennui,
c'est que M Sarkozy avait aujourd'hui d'autres occupations, liées à l'affaire Bettencourt,
dans le bureau du juge d'instruction de Bordeaux qui s'appelle Gentil, mais
faut pas s'y fier.

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