La presse et le pouvoir
Il y a d’abord
l’inexcusable comparaison qui a été faite par quelques pseudo intellectuels et
une poignée de provocateurs. Comparaison entre les meetings de Sarkozy et le
congrès hitlérien de Nuremberg. C’est à la fois infâme et stupide. Improductif
et indigne du débat démocratique.
Il y a ensuite les
agressions verbales ou physiques dont les journalistes ont été victimes,
notamment dans les réunions de Sarkozy. « Vendus, pourris, gauchistes,
etc., », les reporters couvrant les meetings politiques ont pour la
première fois été plus mal reçus dans ceux de UMP que dans ceux du Front
National. Et c’est souvent le chef lui même, le candidat sortant qui, de son
pupitre d’orateur, montrait du doigt l’unique objet de son ressentiment,
l’ennemi public, le traitre, le …journaliste.
Certains s’en
réjouissent, qui n’aiment pas notre profession, laquelle n’est pas exempte de
faiblesses ou de défauts ; c’est le moins qu’on puisse dire. D’autres s’en
étonnent, qui invoquent la sacro sainte « liberté de la presse ».
D’autres encore, préfèrent s’en amuser car ils n’ont pas la mémoire courte et
se souviennent que les fins de règne, de toutes tendances, accouchent toujours
d’un règlement de compte entre la presse et le pouvoir.
Pour Giscard empêtré
dans ses diamants africains, ses avions renifleurs et ses pitreries dinatoires
chez l’habitant, les journalistes étaient, déjà (!) « tous de gauche ».
Pour Mitterrand, noyé par les scandales du Rainbow Warrior et de Bousquet,
« tous de droite », et même « des chiens ! » quand
Pierre Bérégovoy s’est suicidé. Alors, de nouveau « tous de gauche »
sous Sarko, rien d’étonnant. Et sous Hollande, vous verrez, ca risque encore de
changer. Ca n’est qu’une question de temps.
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