L'équipe de France de rugby révise ses fondamentaux
L’adversaire, tu respecteras. Le match se joue d’abord dans la tête, dans la façon dont on craint ou pas son adversaire. Le sous estimer est la meilleure façon de l’aider.
Cruel tu seras. Une grande équipe ne laisse jamais passer une occasion de marquer davantage de points, même si le match est déjà gagné.
Férocement tu plaqueras. La débauche athlétique du rugby moderne indique que la meilleure attaque, c’est la défense. Au delà de 10% de plaquages manqués, le match est plié.
En mêlée, tu pousseras. "No scrum, no win", pas de mêlée pas de victoire, disent les Anglais. Ils connaissent le sujet. Ce sont eux qui ont inventé le rugby.
Discipliné tu seras. Les pénalités et cartons jaunes sont le plus sur moyen de perdre un match.
Sur le jeu, tu pèseras. Pas de victoire sans stratégie établie à l’avance mais révisable à tout moment. Rôle dévolu au coach, au capitaine et à la charnière.
Le climat tu maitriseras. La météo fait partie du jeu. Une grande équipe est un 4x4 qui aime le soleil, s’accommode du vent et ne craint nullement la pluie.
Au pied, tu creuseras l’écart. Aucune victoire n’est concevable sans un tireur d’élite, un buteur de métier qui oriente le jeu, gère les temps faibles et alourdit le tableau d’affichage. Si le rugby se joue avec les mains, on y gagne souvent avec les pieds.
Un banc solide tu formeras. La victoire se jouant souvent dans les 20 dernières minutes, le banc des remplaçants est évidemment primordial. Le rugby moderne ne se joue pas à 15 mais à 22.
Enfin, les détails tu soigneras. Les 9 premiers commandements ne servent à rien si on rate le dernier geste, la dernière passe, le dernier plaquage.
Comme disent les Anglais toujours eux, "le diable est dans les détails". Ces petits riens qui distinguent les vainqueurs des vaincus.
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