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Et maintenant la rue Saint Denis

A première vue, on comprend mieux pourquoi le turbulent député de l’Essonne, Julien Dray ne faisait pas partie du premier cercle de la campagne socialiste.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Ce n’est pas à cause
de sa vieille complicité avec Mélenchon qui s’est d’ailleurs noyée dans des désaccords
idéologiques. Ni à cause de son intérêt compulsif et couteux pour les montres
de collection et de prestige qui lui ont valu quelques petits problèmes
judiciaires. Non c’est plutôt à cause de sa légendaire créativité. De ce coté
la, « Juju » ne craint rien ni personne et il l’a bien prouvé samedi
soir dans le tumulte de la nuit parisienne.

Car tout de même,
fêter son anniversaire en compagnie de quelques uns des plus proches de
François Hollande sans les avertir de la présence de DSK, c’est assez créatif.
Enfin organiser la bamboula rue Saint Denis dans un ancien sex-shop reconverti
en club et baptisé  "Le j’ose", effectivement, il fallait oser.

La suite, tout le
monde la connaît. Madame Royal, Messieurs Valls et Moscovici qui prennent la poudre
d’escampette, furibards. Monsieur Strauss-Kahn qui signe des autographes, goguenard.
Et Monsieur Hollande qui rappelle « que DSK ne fait plus partie de la vie
politique ». Point barre.

N’empêche. Le mal
est fait. Friture sur la ligne socialiste à huit jours du second tour. Car en
plus du diner de cons, il y avait eu quelques heures avant la vraie fausse
interview du même DSK au journal anglais « The Guardian ».

Pour l’essentiel,
DSK relance la théorie du complot mais surtout se dit convaincu que sans le
Sofitel, c’est lui qui aurait porté les espoirs socialistes à la présidentielle.
Bref, Dominique recolle dans le dos de François l’étiquette de « candidat
de substitution ». Ca n’est pas très élégant. Mais du Sofitel à la rue
Saint Denis en passant par le Carlton on n’est plus à ca près.  

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