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Culture porno

A première vue, il y a une chanson de Patachou – c'était au siècle dernier – qui a pris un sacré coup de vieux. Elle s'appelait "les ratés de la bagatelle". Car si l'on en croit un sondage de l'IFOP, grâce ou à cause d'internet, les jeunes Français n'ignorent plus rien des pratiques sexuelles les plus pointues si on peut dire et qui placent le Kama Sutra au niveau de la bibliothèque rose.
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Or donc, braves gens sachez que ce qu'on appelle la "culture porno" (drôle d'oxymore) influence énormément la sexualité
des 15 24 ans. 69% ca ne s'invente pas des jeunes garçons ont déjà surfé sur un
site porno et 35% des filles également. Félicie aussi. Quant aux films pornos,
plus de la moitié des moins de 15 ans, tous sexes confondus les matent.

Conséquence : une libération des mœurs que n'aurait
même pas imaginé un soixante-huitard ayant fumé la moquette. Il n'y a plus de
tabous, plus d'interdits et ce qu'on appelait jadis les préliminaires
deviennent primordiaux.

Chez les garçons, les pratiques solitaires sont devenues
routinières à près de 90%. Chez les filles la tendance est à la bisexualité
comme dans tout porno qui se respecte. Les jeunes filles qui avouent aimer les
jeunes filles sont 18%, deux fois plus qu'il y a 20 ans.

Enfin chez les couples d'ados, la pornographie a
littéralement fait exploser des pratiques que la décence radiophonique et la
culture judéo chrétienne interdisent de nommer à l'antenne.

Bref, le porno a bel et bien enterré la chanson de Patachou
qui pour mémoire se terminait ainsi : "Ils ont l'air triste, le cou
tendu, les ratés de la bagatelle. Car tous ceux à qui la chose ne fait rien
n'aiment pas ceux à qui la chose fait du bien
".

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