Cet article date de plus d'onze ans.

Un dictionnaire et deux policiers

La sélection de Jean-Charles Baudet-Plazolles de la librairie "Les mille et une pages" à Paris et de Gérard Collard, libraire à Saint-Maur, "La Griffe noire".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Dictionnaire Millau d'un peu tout et n'importe quoi , de Christian

Millau, aux Editions du Rocher

Résumé : Après le Journal Impoli et le Journal d'un mauvais Français,
Christian Millau nous revient avec un Dictionnaire à sa façon. Ici et là. On
fait son bonheur d'une définition d'une ou deux lignes : Alcool : c'est le vin
de messe des mécréants. Art contemporain : on se précipite dans les expositions
pour voir des choses qu'on ne voudrait jamais avoir chez soi. Caisses : quand
François Hollande est arrivé à l'Elysée, elles étaient vides. A présent, il n'y
a plus de caisse. Clandestin expulsé : nomade interrompu dans son projet de
société. Communisme : ça marche, il suffit de le privatiser. Les Chinois l'ont
compris. Femme moderne : variété de cabine téléphonique à hauts talons. Mort :
nuit gravement à la santé. Ailleurs, sur quelques pages, Christian Millau croque
sur le vif de grandes figures de la littérature ou des arts qu'il a bien
connues : Joseph Kessel lui racontant l'Afghanistan, Antoine Blondin sobre.
Jean Giono révélant un Machiavel inconnu, Jean Anouilh assailli par des
gauchistes qui veulent lui faire la peau, Georges Brassens dans son gourbi où
courent les rats. Charlie Chaplin s'asseyant dans le fauteuil où Molière est
mort... De A à z, de Depardieu à Trierweiler, de BHL à DSK, de Céline à
Montebourg ou de Bonaparte à Sarkozy, entre vacherie et tendresse, gravité et
légèreté, provocation et émotion, grande Histoire et petites histoires,
journalisme et littérature, Christian Millau nous entraîne une nouvelle fois
dans un tourbillon tonique d'où l'on sort la tête en fête.

I cursini , d'Alix Deniger, chez Gallimard

Résumé : "Félix Codaccioni s'installe au volant... La vitre
conducteur explose, une, deux, puis trois décharges de chevrotine le
déchirent. Douleur fulgurante, sang et lambeaux de chair qui éclaboussent le
cuir... Une silhouette noire se recule légèrement. Une autre s'avance à droite,
une Kalach crache une longue rafale qui hache l'habitacle. Un troisième homme
s'approche, un Beretta 92 à la main. Il tire encore deux coups dans le visage
déjà fracassé. Les tueurs s'éloignent tranquillement, indifférents aux fenêtres
qui s'entrouvrent. Les témoins parleront de combinaisons, de cagoules, d'une
Mercedes noire...
"

Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire. Peut-être est-ce pour cela que le
sujet du terrorisme en Corse et du combat, par nature secret, des clandestins
n'a que rarement été traité dans le roman policier, peu désireux d'écorner le
mythe bâti par ses acteurs.

Au-delà des accusations de dérive mafieuse et de barbouzeries que se renvoient
flics et cagoulés, I cursini, premier roman d'Alix Deniger, nous présente sans
concession les acteurs de la tragi-comédie qui se joue dans l'île depuis
trente-cinq ans.

Wonder, de R-J Palacio, chez Pocket Jeunesse

Résumé : Ne jugez pas un livre sur sa couverture.

Ne jugez pas un garçon sur son apparence.

"Je m'appelle August. Je ne me décrirai pas. Quoi que vous imaginiez, c'est
sans doute pire.
"

Né avec une malformation faciale, August, dix ans, n'est jamais allé à l'école.
Aujourd'hui, pour la première fois, ses parents l'envoient au collège... Pourra-t-il convaincre les élèves
qu'il est comme eux ?

Une balade dans la nuit , de George Pelecanos, chez Calmann-Lévy

Résumé : Internet et le suivi en ligne des livraisons de colis
offrent aux trafiquants de drogue d'aujourd'hui un moyen idéal de faire
transiter la came sans éveiller le moindre soupçon. Jusqu'au jour où le paquet
tombe entre les mains de la mauvaise personne. C'est la triste expérience dont
est victime le dealer Anwan Hawkins, qui dirige les opérations depuis sa
prison. Résultat: 130.000 dollars envolés. Excédé, il embauche Spero Lucas, un
ex-marine revenu d'Irak dont il a entendu dire beaucoup de bien tant ses dons
d'observation et de déduction sont affûtés. Et il ne se trompait pas : Spero
comprend vite que ce sont Tavon et Edwin, les assistants du dealer, qui ont
"perdu" le colis. 

Spero se retrouve alors confronté aux milieux les plus violents de Washington
D.C. Le prix à payer pour toucher sa commission de 40 %.

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