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"Lola Bensky"de Lily Brett et "J.E. Hoover confidential" d'Anthony Summers

Cette semaine on vous propose les coups de cœur de Valérie Expert et de Gérard Collard, libraire à Saint-Maur-des-Fossés.
Article rédigé par Valérie Expert
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (© Manufacture de livres et La Grande Ourse)

 

 

Patron du FBI de 1924 à 1972, nul n'a connu autant l'Amérique du XXe siècle que J. Edgar Hoover.  Avec un réalisme féroce, Anthony Summers, le grand spécialiste des biographies sulfureuses, prix Pulitzer, nous fait revivre plus de cinquante ans d'histoire de la part obscure des États-Unis.

 

Embauché par le Bureau d’investigation au lendemain de la Première Guerre mondiale, J. E. Hoover se consacre sans délai à la chasse aux "Rouges", qui demeurera, toute sa vie, sa hantise. Les États-Unis lui "doivent" le laboratoire de police scientifique le plus moderne du monde, un archivage d’empreintes digitales qui fichait, au terme de sa carrière, 159 millions d’individus.

Il a traqué toutes les "sorcières" possibles et imaginables, privilégiant les cibles en vue et ne négligeant aucun recoin de leur vie privée.

J. E. Hoover a servi huit présidents qui, tous, l’ont craint et ménagé. Celui qu’il haïssait le plus, J. F. Kennedy, n’osait s’attaquer à lui tant le dossier de ses frasques sexuelles était fourni.

Hoover se passionnait pour les déviances idéologiques ou intimes, mais il combattait fort peu le crime organisé. À sa mort, les dossiers de l’homme qui avait passé sa vie à espionner l’Amérique ont disparu. Pouvait naître la légende de ce personnage digne des romans de James Ellroy, incarné à l’écran par Leonardo Di Caprio dans le film J.Edgarde Clint Eastwood et qui a inspiré à Marc Dugain son roman la malédiction d’Edgar.

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