"Le Steve McQueen" de Tim Willocks et Caryl Férey, aux éditions Points Poche

"Le Steve McQueen" que nous proposent Tim Willocks et Caryl  Férey est un formidable polar classique pour l'intrigue, mais déjanté et très contemporain pour la tonalité.
Article rédigé par Gilbert Chevalier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
"Le Steve McQueen" de Tim Willocks et Caryl Férey : un roman écrit à quatre mains absolument jubilatoire. (EDITIONS POINTS POCHE)

L'histoire de ce roman à quatre mains, Le Steve McQueen, est donc un classique du polar, un butin que se disputent des gangsters, et les règlements de compte successifs qui vont suivre. On est dans les pas de Ged Mackie, ex-soldat de la Légion étrangère, qui rentre chez lui à Manchester pour la première fois depuis 20 ans.

Il y retrouve sa mère, une vraie personnalité, dure à cuire, comme on en trouve souvent dans les polars anglais. Il y retrouve également sa fille, dont il ne s'est guère occupé. Mais on comprend surtout très vite que l'ancien légionnaire s'est recyclé dans les braquages, et son retour à Manchester le renvoie à l'un d'eux. Une sorte de braquage parfait, commis en Hollande, pour le compte d'un mafieux impitoyable basé à Lyon, qui veut récupérer le butin pour lui tout seul.

Et c'est une guerre impitoyable qui commence entre Manchester et Lyon. Ged Mackie va devoir régler ses comptes, ça va saigner. Et sa fille retrouvée va l'aider dans cette guerre, dont l'issue est totalement surprenante. Et ne comptez pas sur moi pour vous dire pourquoi ce titre, Le Steve McQueen, ce serait évidemment gâcher le plaisir des lecteurs.

Ce roman est une commande du 20e festival Quais du Polar du 5 au 7 avril à Lyon

C'est dans le cadre d'un partenariat littéraire avec le festival Quais du Polar et les éditions Points, que ce roman a été écrit. C'est donc le fruit de la collaboration entre deux grands auteurs, l'un anglais, chirurgien, psychiatre de formation, qui a notamment signé le best-seller La religion et l'autre écrivain globe trotteur, notamment auteur de  Zulu  Mapuche  ou récemment Okavango dans la série noire de Gallimard.

Ce roman est une sorte de cadavre exquis. Tim Willocks a entamé l'histoire. Ensuite, chacun un chapitre avec son style, son inspiration. Ça fonctionne parfaitement, chacun forçant les traits de ses personnages, ou multipliant les références à la littérature noire de son pays, avec beaucoup de second degré et d'humour noir pour les deux. Ça donne une sorte de florilège de thèmes criminels : gangsters au grand cœur, gangsters psychopathes, enlèvements, meurtres, poursuites, trahisons, corruption, romance, et beaucoup, beaucoup d'action. Un roman écrit à quatre mains absolument jubilatoire.

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