Des histoires de Femmes
Les choix de Jean-Paul Collet
Viviane Elisabeth
Fauville de Julia Deck aux éditions de Minuit
Trois styles narratifs différents, trois tonalités différentes
permettent de mieux comprendre la psychologie complexe du personnage. Tout en
se baladant dans Paris. Beaucoup de talent.
Résumé de l'éditeur : "Vous êtes
Viviane Élisabeth Fauville. Vous avez quarante-deux ans, une enfant, un mari,
mais il vient de vous quitter. Et puis hier, vous avez tué votre psychanalyste.
Vous auriez sans doute mieux fait de vous abstenir. Heureusement, je suis là
pour reprendre la situation en main".
70% acrylique 30% laine de Viola Di grado aux éditions du Seuil
Un premier roman et cette ambiance un peu lourde des quartiers pauvres anglais.
Mot de l'éditeur : Roman coup de poing, cynique, drôle et noir, servi
par une
écriture neuve, incisive et poétique, qui décrit efficacement la
rébellion de
la narratrice et son instinct effréné de survie.
Résumé : "Camelia et sa mère vivent en
Angleterre, à Leeds, lieu hostile, figé dans un éternel hiver. Depuis la mort
brutale du père, les deux femmes se sont enfermées dans un mutisme absolu, ne
communiquant que par un alphabet de regards. Coupées du monde, elles s'adonnent
à d'étranges lubies : Camelia récupère dans les poubelles des vêtements neufs
qui semblent l'œuvre d'un couturier fou, sur lesquels elle s'acharne, armée de
ciseaux, pour les "croiser" avec les siens, créant ainsi d'extravagants
hybrides, tandis que sa mère photographie des trous en tout genre. Un jour,
Camelia fait la connaissance de Wen, un jeune Chinois qui tient une boutique de
vêtements avec son frère cadet, Jimmy. Wen la persuade de recommencer ses
études de chinois. Les idéogrammes qu'elle dessine et leurs clefs parviennent
miraculeusement à insuffler un peu de beauté dans sa vie : Camelia retrouve
ainsi l'usage des mots, le goût du sens, et l'amour. Mais Wen la repousse
tandis que Jimmy s'attache à elle".
Les choix de Gérard Collard
La dame du Manoir de Wildfell Hall d'Anne Brontë, aux éditions Archipel Poche
Le combat des femmes n'est pas d'aujourd'hui. Ce roman d'Anne
Brontë a été écrit dans l'Angleterre du 19ème siècle, il fut considéré comme scandaleux.
A la mort de l'auteure, sa sœur Charlotte, l'a fait interdire à la vente. C'est l'histoire d'une
femme qui épouse un homme de bonne famille qui devient alcoolique et la bat.
Elle part avec son enfant.
Les proies. Dans le harem de Khadafi d'Annick Cojean aux
éditions Grasset
Mot de l'éditeur : Grand reporter au
journal Le Monde, présidente du jury du Prix Albert Londres qu'elle a obtenu en
1996, Annick Cojean est l'une des meilleures signatures de la presse française.
Elle est l'auteur de plusieurs livres dont La folle histoire des radios libres ,
écrit avec Franck Eskenazi, et Retour sur Images, chez Grasset.
En novembre dernier, Annick Cojean publiait dans les colonnes du Monde un
article terrifiant : Esclave sexuelle de Khadafi ... Une jeune femme de 22 ans,
belle et traquée, racontait comment à 14 ans, le Guide Suprême, "Papa Mouammar" la repérait dans son école, lui caressait les cheveux et la désignait ainsi
comme son esclave sexuelle à vie. Violée, frappée, forcée par son maître de
consommer avec lui cocaïne et alcool, elle ne pourra s'échapper de cet enfer
que peu avant la Révolution.
Une vie gâchée ? Une seule ? Non, des centaines, peut-être plus. Nul ne le
sait, tant ce sujet est tabou. Ce que révèle la journaliste Annick Cojean dans
ce document sans précédent, est au sens propre inouï : dans les coulisses d'une
dictature, dans le lit national d'un tyran drogué en permanence, tyran
d'opérette mais vrai meurtrier, nous plongeons en caméra subjective dans un
système d'esclavagisme sexuel, entre prostitution, corruption, terreur, viols,
crimes, dont les victimes sont des jeunes femmes qui en sortent meurtries à
jamais.
Annick Cojean a mené secrètement l'enquête à Tripoli, aidée par une poignée de
femmes révoltées, dans cette prison à ciel ouvert.
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