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Pour Yannick Jadot, "François Fillon est disqualifié, il faut le débrancher"

Le candidat écologiste à l'élection présidentielle, invité de franceinfo samedi, a réagi à l'affaire Fillon qui secoue la campagne électorale, en estimant que le parti Les Républicains doit vite trancher et "disqualifier" le candidat issu de sa primaire.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Yannick Jadot, candidat écologiste à la présidentielle, invité de franceinfo samedi 4 février  (RADIO FRANCE / FRANCEINFO)

François Fillon continue sa campagne pour la présidentielle malgré les soupçons et les attaques à l'encontre de sa femme Penelope. "Il est totalement disqualifié", a réagi samedi 4 février sur franceinfo, Yannick Jadot, candidat écologiste à l’élection présidentielle. "Quelle que soit la légalité des contrats qu'il a passés avec sa femme ou au nom de sa femme, François Fillon est disqualifié. C'est une question morale, éthique. C'est totalement insupportable. On se retrouve dans la même situation qu'avec l'affaire Cahuzac. Ces affaires trainent".

Yannick Jadot a insisté : "Les Républicains ne savent pas trancher, ils laissent quelqu’un abimer la politique""Il faut le débrancher. Plus de 4,5 millions ont voté pour une primaire qui avait de la gueule, qui a intéressé les Français. Mais une fois de plus, cela s'écroule sur des comportements immoraux."

Pour le candidat écologiste à la présidentielle, "ce qui serait le plus dégueulasse, c'est qu'on sente que Madame Fillon était totalement en dehors du jeu de ces contrats". "Ce n'est pas le Penelope gate qu'il faut dire, mais le' Fillon gate", a déclaré Yannick Jadot.

Des rapprochements avec les autres candidats ?  

Le candidat écologiste, ancien de Greenpeace et député européen, a déclaré avoir l'intention de créer "une dynamique" autour du renouvellement des idées, sur l'écologie, l'Europe, le social. Pour Yannick Jadot, "Benoît Hamon doit déborder le Parti socialiste", ajoutant que lui est "prêt à dépasser le mouvement écologiste".

Interrogé sur d'éventuelles discussions avec Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot a déclaré : "Je crois qu'il essaie aujourd'hui de construire les conditions d'un échec de cette grande dynamique."

A propos de sa candidature à la présidentielle, Yannick Jadot a assuré qu'il aurait ses parrainages : "Aujourd'hui, je dois être à 370, j'en ai dix par jour."

Un autre outil que l'état d'urgence

Après l'attaque terroriste du Louvre, Yannick Jadot, a estimé que "les services de sécurité extrêmement mobilisés ont réagi de manière forte vendredi, avec justesse", ajoutant qu'il ne change pas d'avis sur l'état d'urgence : "Ce n'est pas un outil utile et efficace dans la lutte contre le terrorisme. Notre responsabilité est d'être efficace. Ce n'est pas de faire la surenchère à la télévision, à la radio ou dans la presse écrite." L'écologiste a regretté "que le président de la République n'ait pas installé un Conseil national de la lutte contre le terrorisme".

La "dangerosité" de Trump

Trois heures après l'attaque du Louvre, Donald Trump a déclaré sur Twitter : "La France est à cran, à nouveau sous tension, ouvrez les yeux."

Un tweet qui ne surprend pas le député européen écologiste. "On est effaré chaque matin de découvrir les tweets de Donald Trump. Il veut réorganiser le monde en 140 signes. C'est à la fois indigent du point de vue de la responsabilité politique et extrêmement dangereux", a déclaré Yannick Jadot.


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