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Florian Philippot réclame "la mise en place d'une présomption de légitime défense" pour les policiers

Florian Philippot, vice-président du FN, invité du "8h30 politique" de franceinfo samedi 22 octobre. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Florian Philippot, vice-président du Front national. (RADIO FRANCE)

Florian Philippot était l'invité du "8h30 politique" de franceinfo samedi 22 octobre.  Après une cinquième nuit de mobilisation des policiers français, le vice-président du Front national a dénoncé "une hiérarchie qui ne défend plus ses policiers, un gouvernement qui ne défend pas ses policiers face à une montée incroyable des violences". Il a également dénoncé "le laxisme judiciaire", qui "n'est pas acceptable".

Colère des policiers

"Nous [au Front national] défendons les policiers, et nous comprenons parfaitement leur exaspération" a expliqué Florian Philippot. "Il se trouve qu’il y a une base qui n’en peut plus (...) depuis des années, a insisté le vice-président du Front national. Leurs effectifs ont été sabrés par Nicolas Sarkozy."

Florian Philippot a réclamé sur franceinfo la mise en place "d'une vraie politique de reconstitution réelle des effectifs, et la mise en place d'une présomption de légitime défense. Ils [les policiers] réclament de pouvoir intervenir en toute sécurité (...) Il ne faut pas qu'ils aient peur de lever le petit doigt, même quand ils sont menacés de mort, de peur de se retrouver en garde à vue".

Le vice-président du Front national a également apporté son soutien aux policiers qui dénoncent "un laxisme judiciaire". "C'est insupportable pour eux de voir des gens qu'ils arrêtent, qu'ils mettent dans le bureau du juge, et la personne ressort libre 3h après, après s'être fait gronder par le juge. Et ça, ce n'est pas acceptable", a réagi Florian Philippot.

Démantèlement de la "Jungle" de Calais 

En réaction au démantèlement à partir de lundi de la "Jungle" de Calais, le vice-président du Front national s'est prononcé pour un retour des migrants dans leurs pays d'origine. "Nous, on demande une évacuation vers les pays d'origine, pas vers le reste de la France [280 communes]", a-t-il dit.

"Notre pays a déjà accueilli une immigration massive, depuis des dizaines d'années", a expliqué le numéro 2 du Front national. "Donc cette immigration s'ajoute, et continue de s'ajouter à celle qui arrive par ailleurs."

Polémique sur les propos de Jean-Frédéric Poisson

La polémique ne retombe pas, après les propos du candidat à la primaire de la droite et du centre Jean-Frédéric Poisson, qui a accusé la candidate à la présidentielle américaine Hillary Clinton d'être "soumise aux lobbies sionistes".

Sur franceinfo, le vice-président du Front national a reconnu que cette expression le dérangeait : "Oui, car si elle ne me dérangeait pas, je l'utiliserais."

"Il y a une épidémie de complotisme, apparemment, dans la vie politique française", a réagi Florian Philippot, qui a toutefois refusé de continuer à polémiquer : "Je ne partage rien avec M. Poisson, donc c'est l'affaire de la primaire, c'est leur affaire, c'est leur problème [au parti Les Républicains]."

"C'est à eux de s'expliquer, a insisté le vice-président du Front national. Ce n'est pas mon candidat, ce n'est pas mon parti, ce n'est pas ma primaire. Donc M. Poisson s'arrange avec M. Poisson, et avec sa primaire."

La commission d'organisation de la primaire de la droite et du centre se réunira mardi pour décider de la situation de Jean-Frédéric Poisson.

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