"Benchmarking des migrants" : "Gérard Collomb a raison sur le fond", juge Franck Riester
Le député Agir de Seine-et-Marne, invité samedi de franceinfo, a défendu le ministre de l'Intérieur en estimant que "des filières organisent l'arrivée de migrants" en Europe, "en fonction d'un certain nombre de critères".
Le député Agir de Seine-et-Marne, Franck Riester, invité samedi 2 juin de franceinfo a donné "raison sur le fond" au ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, quand il estime que les migrants "font un peu de benchmarking pour regarder les différentes législations à travers l’Europe qui sont les plus fragiles".
"La réalité c'est qu'il y a des filières qui organisent l'arrivée de migrants en fonction d'un certain nombre de critères et d'une organisation de leurs réseaux", a estimé Franck Riester, ex-Républicain. "En Seine-et-Marne, on a une filière kosovare. Des Kosovars viennent en partie sur le nord-est de la Seine-et-Marne parce qu'ils ont un certain nombre de leurs compatriotes présents, parce qu'ils ont trouvé une filière économique, le bois, qui leur permet de faire du business, a déclaré l'élu. On voit bien que ça s'organise par pays et par zone géographique."
Franck Riester a défendu Gérard Collomb, "loin des thèses de l'extrême-droite". Selon le député, il faut dire la réalité des choses, insiste-t-il. "Mon sentiment, c'est qu'il a raison sur le fond, a-t-il martelé. Il y a un certain nombre de filières qui s'organisent par pays, et qui arrivent dans un certain nombre de régions de l'Europe en fonction de critères identifiés par ces réseaux mafieux. Il faut le dire. Ce n'est pas pour cela qu'on est d'extrême-droite."
La "dérive" des Républicains
Le député "constructif" de Seine-et-Marne a estimé que le parti Les Républicains pèse de moins en moins et suit une ligne "identitaire et populiste". "Il suffit de voir le dernier tract [du parti] qui est un torchon populiste, pour s'apercevoir qu'il y a de moins en moins de gens qui peuvent se reconnaître dans cette ligne-là", a expliqué Franck Riester. Interrogé sur la place de son mouvement Agir, Franck Riester a expliqué "ne pas vouloir laisser la droite [se résumer] à cette dérive des Républicains". "Il y a de moins en moins de gens qui peuvent se reconnaître dans la ligne identitaire et populiste. Il y en a et je les respecte (...). Ce n'est pas celle qui était originellement la ligne de l'UMP. Donc nous on a dit, on ne peut pas laisser simplement la droite avec cette dérive des Républicains", a expliqué le député de Seine-et-Marne.
Franck Riester a également dénoncé "l'opposition systématique à toutes les réformes" du parti présidé par Laurent Wauquiez. Un comportement "inacceptable" selon lui, alors que ces réformes figuraient en partie dans le programme de la droite lors de la dernière présidentielle. "À droite, il y a la possibilité de créer un parti politique qui défend des idées de droite, libérales, sociales, pro européennes, et qui veut faire avancer le pays en étant constructifs. Mais on garde notre liberté, on n'est pas obligés d'être dans le conglomérat de La République en Marche", a-t-il déclaré.
L'interdiction du glyphosate possible "le moment venu"
Dans la nuit de lundi à mardi 29 mai, l'Assemblée nationale a refusé des amendements visant à inscrire dans la loi la sortie du glyphosate, d'ici trois ans. Franck Riester a estimé samedi sur franceinfo que cela n'empêchait pas une interdiction effective "le moment venu". "Franchement il n'y avait pas besoin de le mettre dans la loi. Le gouvernement peut très bien retirer ces produits sur proposition de l'Agence de sécurité sanitaire le moment venu", a estimé le député Agir de Seine-et-Marne. "Qu'on en parle, qu'on dise que c'est nécessaire de sortir du glyphosate à terme comme cela a été fait au Parlement, c'est très bien. Le mettre dans la loi n'est pas une obligation pour que ça puisse être effectif", a-t-il tranché.
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