Affaire Business France : "Laissons le temps de la justice opérer", réclame Stanislas Guerini, député LREM de Paris
Stanislas Guerini, député La République en marche de Paris et membre-fondateur d'En Marche !, a réclamé, samedi sur franceinfo, qu'on laisse Muriel Pénicaud "travailler". Le nom de la ministre du Travail est citée dans une information judiciaire concernant l'affaire Business France.
Le député La République en marche de Paris et membre fondateur du parti Stanislas Guerini a estimé samedi 8 juillet sur franceinfo qu'il "ne faut pas tout mélanger" dans l'affaire Business France. Après l'ouverture d'une information judiciaire, il demande qu'on laisse "travailler" Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, directrice de l'agence Business France au moment du déplacement d'Emmanuel Macron à Las Vegas.
Pas de démission immédiate de Muriel Pénicaud
La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a "pris acte" vendredi 7 juillet, dans un communiqué, de l'ouverture d'une information judiciaire sur des soupçons de favoritisme dans l'organisation d'un déplacement d'Emmanuel Macron à Las Vegas en janvier 2016. Elle assure qu'elle n'a "rien à se reprocher".
Business France est soupçonnée de ne pas avoir fait d'appel d'offres pour l'organisation du déplacement d'Emmanuel Macron, alors ministre de l'Économie, confiée au géant de la communication Havas en décembre 2015. Muriel Pénicaud, alors directrice de Business France, est suspectée d'avoir été informée en amont de dysfonctionnements.
Selon Stanislas Guerini, la ministre n'est pas fragilisée par cette affaire. "Elle a eu l'occasion de s'exprimer", a-t-il expliqué. "Il y a une règle : s'il y a une mise en examen, il faudra démissionner", a-t-il ajouté. Le député LREM de Paris estime qu'il "ne faut pas tout mélanger". Il appelle à laisser du temps à Muriel Pénicaud : "Laissons-la travailler, laissons le temps de la justice opérer, c'est comme ça qu'on aura une vie démocratique un peu plus saine."
Emmanuel Macron, un écolo de la première heure ?
Emmanuel Macron a "toujours été écolo", malgré sa position en faveur de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes et des célèbres "cars Macron", lignes de bus longue distance à bas prix, a affirmé Stanislas Guerini. Selon le député LREM de Paris, il a "toujours inscrit l’écologie dans l’intégralité de son logiciel". Le message de fond du président de la République serait : "Notre économie est en train de subir des transformations extrêmement importantes qui peuvent être des opportunités numériques et écologiques", a expliqué Stanislas Guerini. "Il a toujours été écolo, dans ce sens où il veut l’être de manière très réaliste", a-t-il ajouté.
Macron "a toujours été écolo, il veut l'être de manière très réaliste" pour S. Guerini "au fond, il n'a pas changé sur ce sujet" pic.twitter.com/0vpCoOfwf5
— franceinfo (@franceinfo) July 8, 2017
Stanislas Guerini n'a pas souhaité commenter le fait que Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, ne réponde pas à la question du nombre de centrales nucléaires qui seront fermées en France. L’engagement qui a été pris de diminuer la part d’énergie produite par le nucléaire dans le pays de 75% à 50% d'ici 2025 "a été totalement confirmé", assure Stanislas Guérini. "L'objectif est très clair", a-t-il insisté.
"L’idée, c’est de produire plus d’énergies renouvelables, c’est comme cela que l’on va modifier le mix énergétique dans notre pays", a assuré le membre-fondateur d'En Marche !. "Ce qui est intéressant, c’est de favoriser le solaire et l’éolien dans notre pays, donc le plan de Nicolas Hulot était intéressant", a-t-il défendu. D'après lui, ce plan fixe des "objectifs ambitieux" et projette la France "dans le long terme sur les véhicules, sur un objectif d’être neutre d’un point de vue bilan carbone à la moitié du siècle".
Garder des places financières européennes attractives
Le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé vendredi 7 juillet l'annulation de l'extension de la taxe sur les transactions financières aux opérations intraday (opérations monétaires ou financières initiées et dénouées en cours de journée). "Ce n’est pas un renoncement définitif", a assuré samedi 8 juillet sur franceinfo Stanislas Guerini. "L’objectif reste là et Emmanuel Macron s’était prononcé de manière assez claire sur ce sujet-là", a souligné le membre-fondateur d'En Marche !. Mais "il y a un contexte particulier en Europe", assure le député LREM de Paris. "C'est celui du Brexit". Selon lui, c'est "un contexte où l’on a un besoin d’attractivité des places financières européennes qui est extrêmement important", a-t-il ajouté.
Taxe sur transactions financières avec le #Brexit "l'objectif est repoussé il faut que les places financières restent attractives" S.Guerini pic.twitter.com/DAtIdditUX
— franceinfo (@franceinfo) July 8, 2017
Si le marcheur reconnaît que c'est "en partie" reculer pour mieux sauter, il estime que "ce n'est pas seulement cela". Stanislas Guerini souhaite que la discussion puisse se mener avec l'ensemble des partenaires européens de la France parce que c'est selon lui la seule façon de mettre en place cette taxe. "C'est plus compliqué dans ce contexte de Brexit, c'est la raison pour laquelle on va devoir repousser un peu cet objectif. "
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