Transition énergétique, stratégie de campagne, pacte migratoire... Ce qu'il faut retenir de "Demain l'Europe" avec Marie Toussaint

Marie Toussaint, tête de liste Les Écologistes aux élections européennes était l'invitée de Demain l'Europe vendredi 5 avril. Elle répondait à Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot, Renaud Dély, Annika Joeres, correspondante de l'hebdomadaire allemand Die Zeit, et Chiara Piotto, correspondante de Sky News Italie.

Campagne des européennes: "Je ne vais pas vous raconter que tout va bien"

"Je ne vais pas vous raconter que les sondages j'en suis heureuse et que tout va bien", commente Marie Toussaint à propos de sa campagne, alors que la liste des Écologistes est crédité de 6 à 7% dans les sondages. Elle assume ces différentes actions qui ont parfois suscité des critiques, comme un happening devant le siège de Total. Une "action décalée" dont "les jeunes militants de la génération climat ont l'habitude", selon elle.

Elle affirme chercher la "mobilisation" sur les questions écologiques. "La campagne commence, laissez-moi défendre mes propositions", répète Marie Toussaint, alors que son concurrent à gauche Raphaël Glucksmann, tête de liste pour le Parti socialiste, est devant dans les intentions de vote.

Energie: "On a besoin de développer les énergies renouvelables"

"La bataille que nous devons mener c'est celle contre les énergies fossiles et ça passe par les énergies renouvelables", estime Marie Toussaint, au sujet de la transition énergétique. "Si nous souhaitons tenir les objectifs de l'accord de Paris - réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 45% d'ici 2040 - et bien nous n'avons pas le temps de développer de nouveau le nucléaire en France. Celui qui est là, il est là mais la solution pour demain ce sont les énergies renouvelables et la sobriété". 

MArie Toussaint rappele que "la France a fait le choix du nucléaire dans les années 70" et que "beaucoup considèrent que c'était une bonne chose parce que nous avons une énergie plus décarbonnée". Elle regrette que la France "s'assoit sur le modèle nucléaire pour justifier notre inaction en matière d'énergies renouvelables".

Immigration : "Le pacte migratoire est à 1000 lieux de la nécessaire solidarité"

Interrogée sur la politique migratoire européenne, Marie Toussaint redit son désaccord avec la politique "menée ces 20 dernières années". Elle rappelle la mise au vote d'un pacte migratoire ces prochaines semaines : "On votera contre ce pacte", qui prévoit notamment un nouveau mécanisme de solidarité plus flexible entre les États membres. "Il y a un choix d'accueil ou une compensation financière, on est donc à 1000 lieux de la nécessaire solidarité. Je ne veux pas d'une Europe qui accepte de laisser mourir autant de monde à ses frontières".

La tête de liste des écologistes a également reconnu un "durcissement des opinions au sujet de l'immigration". Selon elle, cela s'explique par une "dégradation des conditions d'accueil". "En disant qu'il y a des gens condamnés à la misère, on a plus de gens dans nos rues. Les gens sombrent dans la pauvreté et ça créé des tensions sociales. Si on arrivait à mettre en place un accueil digne en garantissant un travail on résoudrait une partie des problèmes sociaux et on permettrait à ces gens de repartir chez eux s'ils le souhaitent", conclut-elle.

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Retrouvez l'intégralité de "Demain l'Europe" du vendredi 5 avril 2024 :