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Réforme des retraites : la question de l’âge pivot “est un détail“ affirme Gilles Le Gendre

Pour le président du groupe La République en marche à l'Assemblée nationale, invité du "8h30 franceinfo", mercredi 28 août 2019, le cœur de la réforme est la mise en place "d'un système universel par points". 

Article rédigé par franceinfo
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Gilles Le Gendre, président du groupe La République en marche à l'Assemblée nationale, invité du "8h30 franceinfo", mercredi 28 août.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Alors que le principe d'un âge pivot de 64 ans pour partir à la retraite à taux plein était privilégié par le Haut commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye, Emmanuel Macon est revenu sur cette notion lors de son interview accordée à France 2 lundi lui préférant "un accord sur la durée de cotisations". Selon Gilles Le Gendre, président du groupe La République en marche à l'Assemblée nationale, invité du "8h30 franceinfo", mercredi 28 août, "cette question est un détail par rapport à la réforme". Le patron des députés LREM a reconnu également que le président Macron souhaitait explorer "la piste de la durée de cotisation parce que cette piste est plus juste que la notion d'âge pivot".

Interrogé sur les différents leviers étudiés pour résorber le déficit du système de retraite actuel, Gilles Le Gendre a donc affirmé que "cette question était un détail par rapport à la réforme, sa philosophie et le fait qu'on va créer un régime universel, par points, le même pour tout le monde". Soulignant que la piste de la durée de cotisations n'était pas une nouveauté puisque "dans les propositions de Jean-Paul Delevoye il y avait encore cette notion", Gilles Le Gendre a par ailleurs reconnu un changement d'orientation de la part d'Emmanuel Macron : "Le président dit que l'on peut explorer la piste de la durée de cotisation parce que cette piste est plus juste que la notion d'âge pivot." 

"Le président de la République propose d'ajouter un degré supplémentaire à la justice du système, a poursuivi le patron des marcheurs à l'Assemblée. Il est vrai que l'âge pivot pose un problème pour les personnes qui ont commencé à travailler très tôt et qui ont les 42 ou 43 ans de cotisations et qui doivent attendre encore pour toucher leur retraite. De plus, il se trouve que souvent, ceux qui ont commencé à travailler très tôt ne sont pas les gens les plus favorisés."

Quant à la manière dont les Français participeront à cette réforme, Gilles Le Gendre a précisé les modalités de la consultation : "Ce sera un peu dans l'esprit du grand débat national, avec un site internet, avec des réunions qui permettront de prendre le pouls des Français".

Mercosur : la "sincérité" et l'"honnêteté" du Brésil remises en cause

Gilles Le Gendre a martelé que "la France ne signera certainement pas le traité du Mercosur dans les conditions telles qu'elles se présentent aujourd'hui", ajoutant qu'il fallait "bien sûr" renégocier ce traité pour éventuellement le signer. "Nous avions mis comme condition qu'il fallait que nous soyons capables de tester la sincérité et la détermination de l'engagement des Brésiliens", se remémore le président du groupe LREM à l'Assemblée. "Or, il n'a pas fallu attendre plus de quatre semaines pour que le Brésil nous apporte précisément la preuve que sa sincérité pouvait être mise en doute", a-t-il conclu. 

PMA : "une liberté de vote" mais...

"Il y aura une liberté de vote au sein du groupe de La République en marche" sur le projet de loi bioéthique qui inclut l'ouverture de la PMA à toutes les femmes, a affirmé Gilles Le Gendre. "Mais la liberté de vote ne doit pas faire peser le moindre doute sur le fait que cette réforme sera adoptée", a-t-il aussitôt ajouté. "N'oublions pas que c'est une promesse que nous avons faite et portée collectivement", a conclu le chef de file des députés marcheurs. 

Retrouvez l'intégralité de l'émission "8h30 politique" du mercredi 28 août 2019 :

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