: Vidéo Traité du Mercosur : Gilles Le Gendre remet en cause "la sincérité" et "l'honnêteté" du Brésil
"Quand nous avons face à nous un partenaire qui n'est pas honnête et qui n'est pas sincère, nous reprenons notre liberté", a affirmé le chef des députés La République en marche Gilles Le Gendre.
Alors qu'Emmanuel Macron a affirmé lundi qu'il ne signerait pas "en l'état" l’accord de libre-échange UE-Mercosur, Gilles Le Gendre, patron de la majorité à l'Assemblée nationale, a pourfendu le manque de probité du partenaire brésilien : "Quand nous avons face à nous un partenaire qui n'est pas honnête et qui n'est pas sincère, nous reprenons notre liberté." L'élu s'est également défendu de tout changement de position du côté de la France.
Nous ne reculons pas sur le Mercosur, nous prenons acte du fait qu'un des partenaires n'est plus capable de tenir ses engagements.
Gilles Le Gendreà franceinfo
Emboîtant le pas du président Macron, Gilles Le Gendre a martelé que "la France ne signera certainement pas le traité du Mercosur dans les conditions telles qu'elles se présentent aujourd'hui", ajoutant qu'il fallait "bien sûr" renégocier ce traité pour éventuellement le signer. "Nous avions mis comme condition qu'il fallait que nous soyons capables de tester la sincérité et la détermination de l'engagement des Brésiliens, se remémore Gilles Le Gendre. Or, il n'a pas fallu attendre plus de quatre semaines pour que le Brésil nous apporte précisément la preuve que sa sincérité pouvait être mise en doute."
L'accord est "sur la table"
À propos d'un éventuel changement de position au sein des députés marcheurs, Gilles Le Gendre soutient que "la majorité a défendu le Ceta, mais pas le Mercosur". Par ailleurs, selon lui "le président de la République n'a pas dit que le texte était bon" puisque "au moment où le traité du Mercosur a été conclu début juillet, le président a expliqué très clairement que cet accord était sur la table et qu’il méritait d'être travaillé, audité et probablement transformé".
Toutefois, Emmanuel Macron a bien plébiscité le texte de l'accord lors d'une conférence de presse à Osaka, au Japon, à l'issue du sommet du G20 : "Je considère que cet accord à ce stade est bon compte tenu du fait que les demandes que nous avions formulées ont été intégralement prises en compte par les négociateurs." Le président soulignait également qu'il serait "très vigilant sur toutes les rédactions finales".
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