Fin de vie, vaccination des soignants, situation à l'hôpital… Le "8h30 franceinfo" d'Agnès Firmin Le Bodo
Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé, était l'invitée du 8h30 franceinfo, mardi 1er août. Projet de loi sur la fin de vie, vaccination des soignants, situation à l'hôpital... Elle répond aux questions d'Agathe Mahuet et Julie Marie-Leconte.
Loi sur la fin de vie : ni "euthanasie", ni "suicide assisté" pour l'instant dans le texte
Agnès Firmin Le Bodo assure que "rien n’est encore acté" et que "toutes les pistes sont ouvertes" concernant le projet de loi sur la fin de vie qui sera présenté à Emmanuel Macron "à la fin de l'été".
Le texte comprendra trois volets : les soins palliatifs, le droit des personnes et l'aide active à mourir. Agnès Firmin Le Bodo a répété qu'elle ne souhaitait pas que les termes "euthanasie" et "suicide assisté" figurent dans la loi, "pour l'instant, non, je dis bien pour l'instant", précise-t-elle. "Avoir le mot mort est important. Aide active à mourir, par exemple, contient le mot mort", souligne la ministre.
Pour Agnès Firmin Le Bodo, la création d'une clause de conscience spécifique "paraît presque naturelle et évidente". Cette dernière "invite et incite le professionnel qui ne souhaite pas entrer dans ce processus avec son patient à devoir désigner un professionnel qui, lui, accepterait d'engager le processus", explique-t-elle. Concernant les soins palliatifs, la ministre déléguée affirme que le gouvernement travaille "sur une stratégie décennale des soins palliatifs avec la création d'une vraie filière de soins palliatifs", avec un "diplôme spécifique".
Vaccin contre la rougeole : "un avis important" de la HAS
La Haute autorité de santé recommande que le vaccin contre la rougeole soit rendu obligatoire pour les soignants. "À titre personnel, j'ai toujours souhaité que lorsque les vaccins doivent être obligatoires, ils le sont aussi pour les professionnels de santé", déclare Agnès Firmin Le Bodo. La ministre dit observer "une recrudescence" des cas de rougeole, notamment "chez les jeunes enfants". "C'est un avis important", estime-t-elle.
À propos de possibles réticences des soignants, après la période du Covid-19, Agnès Firmin Le Bodo admet qu'elles peuvent exister, mais insiste sur l'importance de rendre obligatoire pour les soignants un vaccin déjà obligatoire pour le grand public.
Situation de l'hôpital public : "nous n'acceptons pas que ce soit la norme"
Accès aux urgences filtré par le 15, services fermés... Interrogée sur la dégradation du service public hospitalier encore cet été, Agnès Firmin le Bodo affirme ne pas accepter "que ce soit la norme". "Nous savons que nous allons avoir encore quelques années difficiles", déclare la ministre déléguée. Elle pointe "un manque de professionnels de santé" depuis "quelques années", même si, pour 2023, l'été a pu être "préparé et anticipé" par les agences régionales de santé (ARS), selon Agnès Firmin Le Bodo.
La ministre déléguée salue également "les efforts des concitoyens" qui ont "pris et peut-être repris l'habitude d'appeler leur médecin traitant" plutôt que d'aller directement aux urgences "et surtout d'appeler le 15" pour éviter de saturer les services d'urgences.
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Retrouvez l'intégralité du "8h30 franceinfo" du mardi 1er août 2023 :
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