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Pour Adrien Quatennens, "il n’y a pas d’écologie possible si la toile de fond reste le libre-échange et le libéralisme"

Pour le député du Nord La France insoumise Adrien Quatennens, invité du "8h30 Politique" mercredi 17 juillet, peu importe qui remplace François de Rugy au ministère de l'Écologie. Selon le député LFI, la politique menée par Emmanuel Macron est incompatible avec l'écologie.

Article rédigé par franceinfo
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Adrien Quatennens, député La France insoumise du Nord, mercredi 17 juillet 2019. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Il n’y a pas d’écologie possible si la toile de fond reste le libre-échange et le libéralisme exacerbé que poursuit Emmanuel Macron", a affirmé Adrien Quatennens, ce mercredi sur franceinfo, après l'annonce du remplacement de François de Rugy par Élisabeth Borne, alors ministre des Transports. 

Pour Adrien Quatennens, la nomination d'Elisabeth Borne est "une mauvaise nouvelle pour l'écologie" qui a ajouté que "l'inconséquence écologique" allait "résister à la démission de François de Rugy".

"Faiseuse d'autoroute, défaiseuse de rail"

Pour l'élu du Nord, Élisabeth Borne n'est "certainement pas quelqu'un de bien placé pour faire la planification écologique dont nous aurions besoin". La qualifiant de "faiseuse d'autoroute" et de "défaiseuse de rail", Adrien Quatennens a également reproché à la ministre de vouloir supprimer le train des primeurs Perpignan-Rungis, qui à l'heure actuelle circulerait toujours "mais à vide", selon le député, pour le remplacer par "25 000 camions par an"

Pour l'élu du Nord, la nomination "si rapide" d’Elisabeth Borne "signe bien" la volonté d'Emmanuel Macron "de ne pas changer de politique" et de "de prendre encore d'avantage la main" sur l'écologie.

"François de Rugy a été celui qui nous a le plus prodigué de conseils de vertu et d'exemplarité"

"François de Rugy, comme président de l'Assemblée nationale, a été celui qui nous a le plus prodigué de conseils de vertu et d'exemplarité" , explique ce mercredi sur franceinfo le député du Nord Adrien Quatennens, en réaction aux nouvelles révélations sur François de Rugy, accusé d'avoir payé ses cotisations à EELV avec son indemnité représentative de frais de mandat (IRFM), puis d'avoir déduit cette somme de ses impôts. "Si ces faits sur l'IRFM sont vérifiés, il n'était pas le mieux placé pour donner ses conseils d'exemplarité", a déclaré le député du Nord.

"Quand on est parlementaire, on a de l'argent pour fonctionner - et c'est normal qu'on en ait car l'action politique a un coût - mais on manie cela avec une extrême précaution", promet Adrien Quatennens. "Cette enveloppe est faite uniquement pour les frais liés à votre mandat, alors qu'avant c'était à la discrétion des élus, il n'y avait pas de justification".

"Ce qu'il se passe avec le Ceta est très grave"

La démission de François de Rugy, la passation de pouvoir avec Borne, est un "non évènement à côté de ce qui se passe dans la période", a déclaré Adrien Quatennens, faisant référence à l'Assemblée nationale qui doit se prononcer ce mercredi soir sur la ratification du controversé traité entre l'Union européenne et le Canada.

"Si l'on créé les conditions (...) pour que tout le monde comprenne de quoi il est question, beaucoup de Français replieraient bagage (...) et rentreraient de la plage pour manifester", a assuré Adrien Quatennens"Celles et ceux qui vont voter pour le Ceta sont instantanément disqualifiés pour nous parler du climat et d'écologie", a ajouté le député du Nord qui a qualifié le traité de libre-échange de "climaticide""Si ce traité s'applique, les multinationales auront plus de pouvoir que le pouvoir politique", a conclu Adrien Quatennens.

 

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