Nouvelles restrictions sanitaires, stratégie de vaccination... Le "8h30 franceinfo" d'Anne-Claude Crémieux
La professeure spécialiste des maladies infectieuses à l'Hôpital Saint-Louis à Paris était l'invitée du "8h30 franceinfo", vendredi 19 mars 2021.
Anne-Claude Crémieux, professeure spécialiste en maladies infectieuses à l'Hôpital Saint-Louis à Paris et membre de l'Académie nationale de médecine, était l'invitée du "8h30 franceinfo", vendredi 19 mars 2021. Nouvelles restrictions sanitaires, stratégie de vaccination... Elle répond aux questions de Lorrain Sénéchal et Neïla Latrous.
Confinement : "On verra assez rapidement si c’est efficace"
Le Premier ministre a annoncé jeudi 18 mars un confinement dans 16 départements pour au moins 4 semaines face à la flambée des contaminations de Covid-19. "Nous avions déjà l’expérience anglaise qui nous montrait que des mesures de type couvre-feu étaient insuffisantes pour freiner le variant anglais. Donc oui, il fallait prendre des mesures supplémentaires et ces mesures-là, qui ne sont pas si éloignées du confinement utilisé en Angleterre, s’avèrent efficaces", réagit Anne-Claude Crémieux.
Pour la professeure spécialiste en maladies infectieuses, "on verra assez rapidement si c’est efficace. En ce qui concerne la diminution du nombre de contaminations, il faudra attendre 10 jours."
"Dans les réanimations, on était arrivé à un point de rupture. Les autorités ne pouvaient pas faire autrement que d'augmenter les mesures de freinage", réaffirme Anne-Claude Crémieux.
"A terme, on utilisera des vaccins à ARN messager pour la population jeune"
"Je suis quasiment persuadée qu'on utilisera à terme, quand on en aura assez, des vaccins à ARN messager pour la population jeune", déclare Anne-Claude Crémieux. "On a des données extrêmement intéressantes qui montrent que ces vaccins" à ARN messager comme ceux de Moderna et Pfizer sont "très efficaces et bloquent à plus de 85% le portage, c'est à dire les formes asymptomatiques, et chez ces personnes jeunes, c'est exactement ce que l'on cherche", explique-t-elle.
Mais à ce jour, "les priorités vaccinales ne sont absolument pas remises en question", précise l'infectiologue, car "l'urgence c'est le système de soins" et "le nombre de personnes qui font des formes sévères restent les catégories supérieures à 60-65 ans". Le choix de vacciner les jeunes avec des vaccins aujourd'hui réservés aux plus âgés "va dépendre des stocks qu'on aura", indique-t-elle également.
Retrouvez l'intégralité du "8h30 franceinfo" du vendredi 19 mars 2021 :
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