Notre-Dame : coût, durée des travaux... Pas de réponse "avant le printemps 2020" assure l'archevêque de Paris
Monseigneur Michel Aupetit, invité du "8.30 franceinfo", mardi 1er octobre, affirme n'avoir aucune certitude sur la fin des travaux de Notre-Dame de Paris, en partie détruite par un incendie le 15 avril.
Notre-Dame sera-t-elle à nouveau ouverte pour les JO 2024, comme le souhaite Emmanuel Macron ? "C'est trop tôt pour le dire de manière définitive" a expliqué Mgr Michel Aupetit, l'archevêque de Paris, invité du "8.30 franceinfo", mardi 1er octobre. "Ce qui est sûr c'est que nous avons déjà versé 31 millions d'euros pour simplement la consolidation" du monument assure-t-il. "C'est au mois de mars 2020 qu'on saura" le montant total de la facture, "c'est au mois de mars 2020 qu'on saura s'il faut changer toutes les pierres", poursuit l'archevêque.
Mgr Michel Aupetit affirme aussi qu'il y a toujours un risque d'effondrement, "il y a l'échafaudage dessus, il fait 500 tonnes et tant qu'il n'est pas parti, il y a un risque qu'il entraîne tout dans sa chute", a indiqué l'archevêque de Paris. "On va cercler l'échafaudage, puis on va mettre un échafaudage par-dessus. A partir de ce nouvel échafaudage, des cordistes vont descendre et vont découper pièce par pièce par petit morceau donc ça va prendre beaucoup de temps", a-t-il poursuivi.
Il faudra ensuite vérifier la voûte, car "on ne peut pas prendre le moindre risque, on va vérifier pierre par pierre la voûte, pour savoir celles qu'il faut remplacer et celles qu'il faudra garder. Ça va vraiment demander du temps", explique Mgr Michel Aupetit. On ne pourra pas "finir le diagnostic avant le printemps 2020", ce qui va permettre de dire "combien ça va coûter et combien de temps ça va durer", indique l'archevêque de Paris.
Mgr Aupetit n'est pas favorable à ce qu'on fasse payer les visiteurs de la cathédrale, lorsque les travaux seront terminés, "les églises ce n'est pas fait pour être payées, c'est le seul lieu gratuit qui existe encore, on ne vous demande pas vos papiers, on ne vous demande pas d'argent", a-t-il répété.
Bioéthique : on "remet en cause la filiation naturelle"
"On est en train de remettre en cause la filiation naturelle", s'inquiète Mgr Michel Aupetit à propos de l'ouverture de la PMA aux couples de femmes. "Et est-ce que vraiment le principe de précaution, qui s'applique à peu près sur tout, ne s'applique pas dans ce cas là ? Est-ce que l'intérêt supérieur de l'enfant, qui est le fondement même des droits de l'enfant (...), ne doit pas être premier ?", interroge-t-il. "Un enfant n'est pas là pour combler les frustrations des adultes", ajoute l'archevêque de Paris.
L'homme d'Église s'est également inquiété des expérimentations menées sur les embryons. "On fait des expérimentations invraisemblables", dénonce Mgr Michel Aupetit. L'archevêque a reconnu que ce type d'expérimentations n'est pas dans le projet de la loi bioéthique débattu en ce moment à l'Assemblée nationale. Cependant, selon lui, "la loi lève l'interdit".
Retrouvez l'intégralité de l'émission "8.30 franceinfo" du mardi 1er octobre 2019 :
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.