Majorité présidentielle divisée, risque de "chaos" annoncé par Nicolas Sarkozy, Attal plutôt que Macron … Le "8h30 franceinfo" de Richard Ramos
Richard Ramos, député MoDem sortant du Loiret et candidat à sa réélection, était l'invité du "8h30 franceinfo" dimanche16 juin. Majorité présidentielle divisée, risque de "chaos" annoncé par Nicolas Sarkozy, Attal plutôt que Macron… Il répondait aux questions d'Agathe Lambret et Jean-Rémi Baudot.
"Gabriel Attal, l'homme fort de la majorité"
"On a un chef d'équipe : c'est Gabriel Attal " pour les élections législatives des 30 juin et 7 juillet prochains, affirme ce dimanche sur franceinfo, Richard Ramos, député sortant et secrétaire général adjoint du MoDem. Il estime que "Gabriel Attal est l'homme fort aujourd'hui" alors que "le président de la République est affaibli". Il estime "donc normal" que le Premier ministre "pose son programme".
Il appelle donc au rassemblement "autour de Gabriel Attal, l'homme fort de la majorité" pour mener cette campagne, répète-t-il, "avec des gens comme François Bayrou ou des socialistes comme François Rebsamen". Le maire de Dijon et ancien ministre du travail a "appelé tous les socialistes ou anciens socialistes" à rejoindre "un grand bloc central afin d'éviter le péril d'être gouverné par l'extrême droite".
Candidat à sa réélection dans le Loiret, Richard Ramos ne "mettra pas la photo du président" Emmanuel Macron sur son affiche de campagne. En revanche, il mentionnera qu'il a obtenu "le soutien de Gabriel Attal" et des présidents des partis de la majorité présidentielle, François Bayrou pour le MoDem et Édouard Philippe pour Horizons. Le chef de l'État lui "doit être en surplomb" parce qu'il "a son mandat à finir", plaide-t-il.
Emmanuel Macron "est perçu" comme une personne "arrogante"
Richard Ramos estime que les élections européennes dimanche dernier montrent qu'il y a "un rejet personnel du président de la République". Car Emmanuel Macron "est perçu" comme une personne "arrogante".
Le député sortant MoDem pense que le chef de l'État et ses conseillers qu'il nomme "les têtes d'œuf" ont fait "une erreur en 2022" parce qu'ils "ont voulu enjamber la présidentielle". Pour cette élection, "on n'a pas fait campagne, on n'a pas débattu avec les Français", déplore-t-il. Puis, deux ans plus tard, "aux élections européennes, on a dit 'on allait faire le débat européen' mais les Français ont dit : 'camarade président, il est hors de questions que tu nous fasses le débat européen alors que tu ne nous as pas fait faire le débat français'".
Désormais, il est trop tard, juge Richard Ramos. Ces élections législatives ne permettront pas de conforter ou non Emmanuel Macron, selon lui qui " de toute façon ne pourra pas se représenter".
Scrutin du 30 juin : voter "pour l'espace central"
Richard Ramos appelle à voter "pour l'espace central", c'est-à-dire "pour Gabriel Attal" et le camp présidentiel "fait les trois ans qui restent à faire". Sans cela, il prédit "le chaos pendant un an" puisque le président devra attendre une année après les législatives pour pouvoir à nouveau dissoudre l'Assemblée nationale. Or, "je pense que le RN qui est aujourd'hui très haut, n'aura pas de majorité absolue dans cet hémicycle" et "je ne vois pas l'espèce d'alliage de monsieur Mélenchon avec les socialistes. C'est impossible", argumente Richard Ramos avant de conclure : "Le pays sera ingouvernable".
"Je pense que c'est nous" le rempart au Rassemblement national, estime aussi Richard Ramos qui espère ainsi convaincre et être audible alors que la campagne électorale est courte et que "chaque jour, chaque heure, il se passe quelque chose".
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Retrouvez l'intégralité du "8h30 franceinfo" du dimanche 16 juin 2024
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