Lutte contre les violences sexistes et sexuelles, inscription de l'avortement dans la Constitution... le 8h30 d'Aurore Bergé

Aurore Bergé, ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les Discriminations était l'invitée du "8h30 franceinfo", vendredi 8 mars 2024.
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Aurore Bergé, ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les Discriminations, sur franceinfo, le 8 mars 2024 (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

L'IVG garantie dans la Constitution, le combat de l'égalité salariale entre les hommes et les femmes, violences sexistes et sexuelles, Aurore Bergé ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les Discriminations était l'invitée du "8h30 franceinfo" vendredi 8 mars ... Elle répondait aux questions de Julie Marie-Leconte et Jean-Rémi Beaudot.

Violences sexistes et sexuelles : un "appel à témoignages" 

"On va créer un appel à témoignages", annonce Aurore Bergé, ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes. Il s'inscrit dans le cadre de "la mission sur les violences sexistes et sexuelles" annoncée il y a une semaine.

"Toutes celles et ceux qui veulent témoigner" peuvent écrire à l'adresse suivante : temoignages-efh@pm.gouv.fr, précise Aurore Bergé. Un témoignage assuré "de manière totalement anonyme et confidentielle". Ces témoignages "ne seront pas révélés, sauf si ceux qui témoignent veulent le faire", insiste-t-elle. Ces messages seront lus "par moi notamment, par des fonctionnaires qui travaillent et qui nous accompagnent sur cette mission (des avocats, des magistrats ...)"

"Je pense que c'est aussi comme ça qu'on a une révélation de ce qui se passe" et que le gouvernement "pourra construire des politiques publiques efficaces", argumente-t-elle. Aurore Bergé prend l'exemple de la Civiise, la Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants, qui a reçu "des milliers et des milliers de témoignages et c'est aussi comme ça qu'on a pris conscience de l’ampleur des phénomènes et des mécanismes à l'œuvre".  

D'ailleurs, la "mission sur les violences sexistes et sexuelles" cherchera à déterminer "les contre-pouvoirs et les régulations qu’on doit mettre en place", explique la ministre. Aurore Bergé note qu'aucun secteur n'est épargné. Le cinéma vit une nouvelle vague #Metoo depuis le témoignage de l'actrice Judith Godrèche, et #Metoogarçon, déclenchée par l'acteur Aurélien Wiik. Aurore Bergé prend aussi l'exemple du monde sportif. "Quand on a une domination hiérarchique telle qui s'installe mais qu'il n'y a aucun contre-pouvoir", les "plus vulnérables, plus fragiles", à celles et ceux qui "ont peur pour leur carrière", n'ont pas forcément "les moyens d'agir", regrette-t-elle. 

Avortement : "Ce qu'on doit aux femmes qui souhaitent avoir accès à l'IVG, c'est que ce soit simple"

"Ce qu'on doit aux femmes qui souhaitent avoir accès à l'IVG, c'est que ce soit simple, parce que c'est un acte médical qui est maintenant inscrit dans notre Constitution et qui doit être partout protégé et garanti", déclare Aurore Bergé, ministre chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes.

Elle assistera dans la matinée, aux côtés d'Emmanuel Macron, à la cérémonie publique de scellement de la loi constitutionnelle du 8 mars 2024 portant sur la liberté de recourir à l'interruption volontaire de grossesse. "C'est une grande journée. On est le 8 mars, journée internationale des droits des femmes et en ce jour, la France va être le premier pays au monde à inscrire l'IVG dans cette Constitution", souligne Aurore Bergé. Mais, "ça ne veut pas dire qu’il ne faille pas garantir l'effectivité des droits".  

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