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Grand débat national : Gilbert Collard se demande ce qu'Emmanuel Macron fait "dans cette galère"

Le député Rassemblement national du Gard, invité du "8h30 Fauvelle-Dély", jeudi 4 avril 2019, s'interroge sur les leçons à tirer du grand débat, alors qu'Emmanuel Macron effectue la dernière étape de sa tournée en Corse. 

Article rédigé par franceinfo
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Gilbert Collard le jeudi 4 avril 2019 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Qu'est-ce qui lui a pris ? Qu'est-il allé faire dans cette galère ?" s'est interrogé Gilbert Collard, invité du "8h30 Fauvelle Dély", ce jeudi 4 avril 2019, à propos du "Grand débat national". "C’est une hypertrophie narcissique colossale, il parle tout seul dans une espèce de forum souvent commandité et de là, rien pour l’instant, n’est sorti", a commenté le député Rassemblement national du Gard.

"Il y a une volonté d'avoir une représentativité plus directe. Ce qui relève d'une certaine forme de contestation politique. A cela, quelle réponse ? Un homme seul qui parle seul, qui soliloque, qui détient la vérité, qui seul répond à toutes les questions. C’est à l’opposé de tout ce que les 'gilets jaunes' voulaient", a estimé Gilbert Collard.

Le député du Rassemblement national se demande "ce que va faire monsieur Macron" une fois le grand débat terminé. "Je crains fort qu’on ait une dépression post-débat, car rien ne va pouvoir sortir de cette espèce de salmigondis dont, du reste, on n’en connait toujours pas les directions. On ne sait pas à l’heure actuelle quelles vont être les grandes leçons qu’on va tirer de ce débat", a-t-il dit.

Corse : accueillir le président malgré tout

Les dirigeants nationalistes de l'île ont refusé d'aller à la rencontre d'Emmanuel Macron, qui a fait de la Corse sa dernière étape dans cette tournée du grand débat national. "Il y a un principe qui nous dépasse qui est le principe du respect républicain. Quand le président de la République vient et qu'on est soi-même un représentant de l'État, on le reçoit même si on a envie de vomir", a affirmé Gilbert Collard.

"Quelle que soit la région de France, c'est la France et quel que soit l'état de monsieur Macron, il est le président de la République. On se doit, qu'on habite la Corse, le Gard ou qu'on habite la Provence, de recevoir le président de la République en tant que tel", a estimé le député RN du Gard.

Européennes : candidat à la candidature

Figurer sur la liste du Rassemblement national pour les élections européennes ? "Je pourrais (...) oui", répond Gilbert Collard. "Je considère que le vrai combat maintenant se mène à Bruxelles et à Strasbourg. Le Parlement n'était pas grand-chose avant Macron. Mais depuis, il est devenu une chambre d'enregistrement avec une majorité disciplinaire complètement aux ordres", a justifié l'élu à l'Assemblée nationale.

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