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Vidéo Corse : "Quand le président vient et qu'on est un représentant de l'Etat, on le reçoit même si on a envie de vomir", juge Gilbert Collard

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

Le député Rassemblement national met en avant " le respect républicain", alors que les nationalistes de Corse boycottent la venue d'Emmanuel Macron pour le grand débat. 

"Quelle que soit la région de France, c'est la France et quel que soit l'état de M. Macron, il est le président de la République. On se doit, qu'on habite la Corse, le Gard ou la Provence, de recevoir le président de la République en tant que tel", a déclaré Gilbert Collard, jeudi 4 avril, alors que les nationalistes de Corse boycottent la venue du chef de l'État dans le cadre du grand débat national.

La règle du "respect républicain" 

"Il y a un principe qui nous dépasse qui est le principe du respect républicain. Quand le président de la République vient et qu'on est soi-même un représentant de l'État, on le reçoit, même si on a envie de vomir", a poursuivi le député Rassemblement national (RN). 

Plusieurs élus des Hauts-de-France, dont Marine Le Pen, ne sont pas rendus à un déjeuner avec le président de la République à l'Elysée, dans le cadre des consultations du grand débat. "Vous ne pouvez pas mettre sur le même plan une visite d'un chef de l'État dans une région, visite dans une institution d'État, avec une convocation à la fermer d'une assemblée destinée à valoriser le narcissisme du grand débat présidentiel. Ce ne sont pas les mêmes choses", a lancé l'élu du Gard.

Un "traitement particulier", mais sans spécificité 

Par ailleurs, Gilbert Collard ne soutient pas les nationalistes dans leur volonté d’inscrire la spécificité corse dans la Constitution. "Non, il n'y a pas de prisonniers politiques et Dieu sait que j'aime la Corse, que j'ai des amis corses (…) À ce moment-là, il y a une spécificité provençale, bretonne, de la Bourgogne. On retourne à l'état des provinces d'autrefois. Il faut être adulte politiquement", a-t-il dit

En revanche, l'élu RN soutient la Corse sur un "droit à un traitement particulier du point de vue du respect de sa langue et de son histoire".

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