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Emmanuel Macron refuse l'invitation des dirigeants nationalistes à s'exprimer devant l'Assemblée de Corse

Le président de la République rencontrera des maires à Cozzano, jeudi, dans le cadre du grand débat national. Une rencontre que Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni ont l'intention de boycotter.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Emmanuel Macron au côté du président de l'Assemblée de Corse Jean-Guy Talamoni (au centre) et du président du Conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni (à gauche), lors d'une précédente visite en Corse, le 6 février 2018 à Ajaccio (Corse-du-Sud). (LUDOVIC MARIN / AFP)

Emmanuel Macron "n'ira pas" à l'Assemblée de Corse, jeudi 4 avril, a annoncé l'Elysée mercredi. Dans la matinée, les deux dirigeants de l'exécutif corse avaient invité le chef de l'Etat à "échanger" avec les élus de l'île, où il doit se rendre pour la dernière étape de ses rencontres avec des maires dans le cadre du grand débat national, à Cozzano (Corse-du-Sud).

"Le président de la République est tout à fait disponible pour un échange avec [Gilles] Simeoni et [Jean-Guy] Talamoni à Cozzano ou à Paris dès qu'ils le souhaiteront", a toutefois précisé l'Elysée. Mais les présidents du Conseil exécutif et de l'Assemblée de Corse ont déjà prévenu de leur intention de boycotter la rencontre à Cozzano.

Un dialogue "indépendamment du grand débat"

Faisant référence à une interview d'Emmanuel Macron publiée mardi dans Corse-Matin, dans laquelle il appelait à l'ouverture d'un "dialogue pour l'Histoire" au sujet de la Corse, Gilles Simeoni a déclaré mercredi devant la presse qu'"en réponse à cette déclaration, nous tenons à réaffirmer, publiquement et solennellement, que nous avons nous aussi la volonté inébranlable d'engager ce 'dialogue pour l'Histoire'".

"Le dialogue entre la Corse et l'Etat doit s'inscrire dans un processus qui a vocation à se poursuivre indépendamment du grand débat", a poursuivi Gilles Simeoni, invitant donc le président de la République à un échange, avant sa rencontre avec les maires, "au sein de l'institution qui est historiquement celle qui symbolise l'histoire contemporaine de la Corse, et dans l'hémicycle qui est le cœur battant de la démocratie insulaire".

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