Affaire Quatennens, la crise au sein de LFI... Ce qu'il faut retenir de l'interview de Danielle Simonnet
La députée LFI de Paris était l'invitée du "8h30 franceinfo", mercredi 28 décembre.
Danielle Simonnet, députée LFI de Paris, répondait aux questions de Julie Marie-Leconte et Nicolas Teillard.
Affaire Quatennens : Adrien Quatennens doit "se mettre en retrait longtemps, tant qu'il n'a pas déconstruit ce qu'il a fait"
Le député LFI du Nord a été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour des violences sur son ex-compagne. Il doit retrouver les bancs de l'Assemblée nationale après une suspension temporaire de quatre mois par le parti de Jean-Luc Mélenchon. Mais dans une tribune publiée lundi dans Le Monde, plus d'un millier de militants de La France insoumise et de la Nupes appellent à sanctionner plus durement le député.
Pour Danielle Simonnet, invitée du 8.30 de franceindo mercredi 28 décembre, "il y a nécessité que le débat recommence dans l'enceinte du groupe parlementaire pour les responsabilités qui sont les siennes, parce que la situation n'est pas la même avant et après le choix stratégique de défense qu'il a pu avoir". Le député du Nord a multiplié les interviews pour essayer de justifier la gifle donnée à son ex-femme. Pour la députée LFI de Paris, "sa défense montre qu'il n'est pas du tout dans la déconstruction patriarcale de ce qu'il a commis, mais au contraire dans la justification masculiniste". "Il aurait mieux fait de se taire", a-t-elle ajouté.
Danielle Simonnet estime qu’Adrien Quatennens doit "se mettre en retrait longtemps tant qu'il n'a pas déconstruit ce qu'il a fait parce qu'aujourd'hui, il ne démontre absolument pas qu'il est en capacité d'être utile dans le message qu'il peut porter aux autres hommes pour lutter contre les violences faites aux femmes", a-t-elle analysé.
Attaque contre des Kurdes à Paris : "Nous demandons clairement la levée du secret défense"
" On est face à une situation qui relève d’un attentat", estime la député LFI Danielle Simonnet sur franceinfo ce mercredi. Elle "regrette" que le parquet national antiterroriste ne se soit pas saisi, après la tuerie contre la communauté kurde vendredi. "Nous demandons clairement la levée du secret défense pour le triple homicide et que sur cette enquête la justice soit rendue".
La France insoumise : "Les instances doivent pouvoir être élues par l'ensemble des militants"
Plusieurs voix au sein du Parti de gauche, dont Clémentine Autain et François Ruffin, ont accusé Jean-Luc Mélenchon de verrouiller le parti, alors qu’un de ses proches, Manuel Bompard, s’apprête à prendre les rênes de La France insoumise. "Oui, je pense qu'il faut revoir" le fonctionnement du mouvement. "Il faut aller plus loin pour faire en sorte qu'il puisse y avoir des instances qui puissent être élus démocratiquement", a estimé Danielle Simonnet.
"Quand vous avez une diversité dans le mouvement avec des gens qui racontent des histoires aussi différentes, mais riches et complémentaires, entre Clémentine Autain, Alexis Corbière, François Ruffin, Eric Coquerel, Raquel Garrido et qu'à l'arrivée, vous ne voyez aucune de ces personnalités dans l'instance de direction, vous voyez bien qu'il y a un souci. Il faut mettre ce souci sur la table", a-t-elle estimé.
"Que certaines personnes qui souhaitaient être membres de cette direction opérationnelle ne le soient pas, c'est un problème de riches", a répondu Manuel Bompard sur France Inter le 11 décembre dernier. La députée de Paris a appelé les dirigeants de LFI à prendre leurs "responsabilités" et à penser "une nouvelle forme organisationnelle". Selon elle, "le débat doit se poursuivre pour que l'ensemble des militantes et des militants ne se sentent pas simplement des colleurs d'affiches. Les instances doivent pouvoir être élues par l'ensemble des militants. Ce sont des choses assez simples, assez basiques", a-t-elle souligné.
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