"Un sondage moins bon que les précédents ne va pas nous faire dévier dans notre cap", réagit Nicolas Bay
Le vice-président du FN, invité mercredi de franceinfo, estime qu'il faut "prendre avec prudence des sondages faits pour alimenter l'idée" que le parti frontiste "serait en crise".
Nicolas Bay, vice-président du FN, invité de franceinfo mercredi 7 mars, a réagi au sondage Kantar Sofres - OnePoint pour franceinfo, Le Monde, LCP et Public Sénat, qui montre que les deux tiers des Français (66%) n'ont jamais voté pour le Front national et n'envisagent pas de le faire à l'avenir. L'eurodéputé frontiste a appelé à se méfier des enquêtes d'opinion. "Un sondage qui est moins bon que les précédents ne va pas nous faire dévier dans notre cap, dans notre conviction", a réagi Nicolas Bay.
Le sondage publié par franceinfo mercredi montre que l'image de Marine Le Pen, présidente du FN, s'est sensiblement dégradée en un an auprès des Français. En réaction, Nicolas Bay a dénoncé "une campagne de démolition mise en place depuis des mois et des mois pour essayer de porter atteinte à l'image, à la réputation du Front national et de Marine Le Pen". "On a connu des sondages très flatteurs et on les prenait toujours avec prudence. Quand ils ne sont pas flatteurs, on les prend aussi avec prudence", a poursuivi le vice-président du FN.
Un parti, a-t-il déclaré, est jugé sur "sa capacité à tenir un cap politique et à défendre des convictions avec sérénité". Il s'est dit persuadé que le projet porté par Marine Le Pen "correspond à ce que beaucoup de Français attendent". "On veut nous faire croire que le Front national serait en grande difficulté, ça n'est pas le cas", a-t-il lancé, à trois jours de l'ouverture du congrès du FN à Lille.
Les "coups de menton" d'Emmanuel Macron dénoncés
Matteo Salvini, chef de file de la Ligue (extrême droite italienne), arrivée en tête au sein des formations de la coalition de droite dimanche aux législatives a déclaré que "Macron a copié certaines parties du programme de Marine Le Pen". Selon Nicolas Bay, le chef de file de la Ligue italienne a fait référence au fait que "le gouvernement et Emmanuel Macron multiplient les coups de menton sur la question de l'immigration, en affichant une prétendue fermeté qui n'est pas corroborée par les actes".
À partir du résultat des législatives italiennes, Nicolas Bay a repris sa démonstration sur les sondages. "La Ligue était donnée comme moribonde, il y a encore trois ou quatre ans, a détaillé Nicolas Bay. Aujourd'hui, elle est arrivée en tête de la coalition, et la coalition elle-même en tête des élections italiennes. Il faut donc prendre les sondages avec beaucoup de prudence", a jugé le vice-président du FN.
Par ailleurs, interrogé sur le contrôle fiscal qui viserait la présidente du FN, selon les informations du JDD, dimanche, Nicolas Bay, a affirmé que "Marine Le Pen n'en [avait] pas été informée par l'administration fiscale". "Et ça veut dire que la presse en a été informée avant elle. C'est assez choquant s'agissant de la méthode", a-t-il poursuivi.
Regardez l'intégralité de l'entretien de Nicolas Bay sur franceinfo le mercredi 7 mars 2018.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.