Policiers blessés à Viry-Châtillon : Pour Benoît Hamon, il faut légaliser le cannabis, la "vraie gangrène" des quartiers
Benoît Hamon, candidat à la primaire de la gauche pour la présidentielle de 2017, était, lundi 10 octobre, l'invité de franceinfo. Le député PS des Yvelines prône la légalisation du cannabis pour mettre fin à l'hyper-violence dans certains quartiers.
Benoît Hamon, invité de franceinfo lundi 10 octobre, a réagi à l'agression de quatre policiers près du quartier de la Grande Borne, à Viry-Châtillon samedi 8 octobre. Pour le candidat à la primaire socialiste pour la présidentielle 2017, la seule façon de ramener l'ordre est de s'attaquer "à la vraie gangrène, l'économie du cannabis".
Ma position, c'est la légalisation du cannabis,
Pour le député PS des Yvelines, c'est "un peu la loi de la jungle dans des territoires où l'économie du cannabis règne, où l'économie parallèle règne". "Ces territoires ont beaucoup de mal à lutter contre le poids de ces bandes et de ces trafics", a-t-il ajouté. Selon l'ancien ministre de l'Education nationale, la véritable cause de cette hyper-violence dans certains quartiers est due à la prohibition du cannabis, qu'il veut lever : "Je pense qu'il va falloir qu'on s'attaque à la vraie gangrène : l'économie du cannabis. [...] Ma position, c'est la légalisation du cannabis, [...] de façon à ce que demain nous puissions tuer ces trafics."
Benoît Hamon a estimé qu'il ne peut pas y avoir de solution à long terme sans s'attaquer à ce problème. "Quand vous avez des jeunes qui ne respectent plus rien, pas plus leur famille que l'État et qui agissent comme ça, ça ne se règlera pas par deux escadrons de CRS. Regardons ce qui fait que ces bandes prospèrent dans ces quartiers : c'est l'économie du cannabis", a martelé Benoît Hamon sur franceinfo.
Agression de policiers dans l'Essonne : "Ma position, c'est la légalisation du cannabis" @benoithamon #8h30Aphatie pic.twitter.com/EVek3vM1fC
— franceinfo (@franceinfo) 10 octobre 2016
Le député PS des Yvelines s'est dit en faveur d'une reformation de la police de proximité car, selon lui, la situation actuelle, une "forme de détestation entre la police et une partie de la jeunesse" est due en partie à sa suppression, voulue par Nicolas Sarkozy dès son arrivée au ministère de l'Intérieur, en 2002. "Si nous avions gardé des îlotiers sur ces territoires, il y aurait une relation complètement différente dans ces quartiers", a affirmé Benoît Hamon.
Une police à pied qui n'est pas là "juste pour interpeller"
Pour le candidat à la primaire socialiste pour la présidentielle, il faut "plus d'État ordinaire" dans ces quartiers. Benoît Hamon aimerait que la police n'y soit pas "juste pour interpeller ou pour faire un flagrant délit." Selon lui, les policiers devraient aussi pouvoir y faire "une patrouille à pied, dans un quartier où les gens aspirent à une vie normale", ce qui passe, selon lui, par la fin préalable des trafics liés au cannabis.
Retrouvez l'interview, en intégralité, de Benoît Hamon sur franceinfo :
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