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Nicolas Dupont-Aignan juge que "la France n’a plus les moyens d’accueillir une immigration sociale"

Le candidat de Debout la France à la présidentielle, invité de franceinfo mardi, a précisé ses intentions en matière de politique migratoire, en imposant aux étrangers cinq ans de cotisations avant l'obtention des aides.

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Nicolas Dupont-Aignan, président du parti Debout la France. (RADIO FRANCE / JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT)

Le candidat de Debout la France à la présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan, invité de franceinfo mardi 18 avril, a défendu son projet en matière d'immigration : "un rétablissement des contrôles aux frontières nationales, la suppression de l'appel d'air social, un plan européen d'aide à l'Afrique". Le député-maire de Yerres (Essonne) propose notamment d'"obliger les étrangers qui arrivent sur notre sol, même légaux, à cotiser cinq ans, pour charger leurs droits, avant de percevoir des aides sociales".

Le patron de Debout la France a estimé que "la France n'avait  plus les moyens d'accueillir une immigration sociale", précisant que "ce n'était pas la préférence nationale".

Bruxelles, Macron et Fillon dans le viseur de Debout la France

Evoquant "Emmanuel Macron, mais qui n’est pas le seul", Nicolas Dupont-Aignan juge qu'"il y a une volonté de voler la présidentielle aux Français en leur imposant d’une politique dictée par des intérêts financiers considérables qui ont mis main basse sur l’Europe". "La feuille de route d’Emmanuel Macron, comme celle  de François Fillon, c’est l’application des réformes que Bruxelles veut imposer à la France", -t-il ajouté.

Pour le candidat de Debout la France, François Fillon et Emmanuel Macron ont "le même programme sur la suppression de l’indemnisation du chômage telle qu’elle est, sur la suppression de la durée légale du travail et les négociations par entreprise". Nicolas Dupont-Aignan, qui se présente pour la deuxième fois à la présidentielle estime qu'il s'agit d'"un programme de moins-disant social dicté par Bruxelles". "Il y a une différence entre moi ou d’autres candidats et monsieur Macron, c’est ce que nous n’avons pas eu les cinquante couvertures de magazines qui appartiennent à des mêmes propriétaires qui soutiennent un traitement de choc qui va abîmer la France", a poursuivi le patron de Debout la France.

Des SMS bientôt dévoilés ?

Nicolas Dupont-Aignan a affirmé mardi qu'il recevait "des menaces" de la part de l'équipe de campagne de François Fillon. Interrogé sur ces SMS qu'il affirme avoir reçus, le candidat de Debout la France a déclaré qu'il "donnerait le jour venu" les SMS en question. "Ce sont des menaces et la volonté de m'acheter, sous forme de poste", a déclaré le candidat qui précise avoir renvoyé un SMS : "Je ne se suis pas à vendre, vous vous trompez d'adresse." 

"Moi, je fais de la politique et j'ai rompu avec ces gens-là il y a dix ans. On peut être en désaccord avec moi, mais pour défendre des convictions", a conclu sur ce point Nicolas Dupont-Aignan.  

"Désaccord" avec Trump

Nicolas Dupont-Aignan, candidat Debout la France à l'élection présidentielle, a assuré, mardi sur franceinfo, qu'il ne serait pas "le président de la République qui s'attaque à tous les dictateurs de la Terre parce qu'on peut, à ce moment-là, déclarer la guerre à une quinzaine de pays où il y a des atrocités".

Invité à réagir à la frappe américaine sur une base militaire syrienne dans la nuit du 6 au 7 avril, Nicolas Dupont-Aignan a développé son désaccord. "Beaucoup d'Américains ont été déçus, car la position de Trump n'était pas du tout celle-là, et on voit bien qu'il a cédé aux faucons néo-conservateurs américains et à Madame Clinton notamment (…), et je suis en total désaccord avec ces frappes parce que je pense qu'on ne doit agir qu'après vérification de la tragédie des armes chimiques."

"Il ne faut pas reproduire l'erreur tragique de l'Irak où il y a eu manipulation sur les armes chimiques, ou l'erreur de la Libye", a ajouté Nicolas Dupont-Aignan. "Je serai le candidat de la continuité de la politique étrangère qu'avaient eue Jacques Chirac et Dominique de Villepin, et pas celle de François Hollande, parce que je considère que l'interventionnisme tous azimuts est dangereux pour la France", a-t-il déclaré.

Regardez l'intégralité de l'entretien de Nicolas Dupont-Aignan sur franceinfo le mardi 18 avril 2017.

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