Najat Vallaud-Belkacem : Emmanuel Macron "appartient totalement" au système
Invitée de l'émission 8h30 Aphatie sur franceinfo ce vendredi, la ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a taclé Emmanuel Macron, salué la "hauteur de vue" du discours de François Hollande, et assuré qu'il n'y avait pas d'opposition entre elle et Manuel Valls.
Najat Vallaud-Belkacem a durement critiqué ce vendredi matin le départ d'Emmanuel Macron du gouvernement et moqué sa façon de se présenter comme un candidat qui n'est pas du sérail.
"En quoi Emmanuel Macron tranche-t-il avec le système ? Il lui appartient totalement, il a même été particulièrement aidé par le système, a jugé la ministre de l'Education. Qu’il sache ne pas cracher sur le président de la République qui lui a donné sa confiance."
"Qu'il ait envie d'aller chercher des idées neuves, c'est son droit, même si honnêtement, je n'en ai pas entendu beaucoup", a aussi dit Najat Vallaud-Belkacem.
C'était une erreur d'être passé au quinquennat
"C'était une erreur d'être passé au quinquennat", a estimé la ministre de l'Education nationale après avoir rendu un hommage appuyé au discours prononcé jeudi soir par le président de la République, une allocution "d'une hauteur de vue comme on en a rarement vue". "François Hollande a eu cinq ans pour agir a-t-elle dit, c'est très très court, cinq ans. On devrait avoir des durées de gouvernance qui sont plus longues. Les mesures prises par le gouvernement peuvent mettre du temps à produire leur effet".
Il n'y a pas d'opposition entre le Premier ministre et moi
Le débat sur le burkini a agité la classe politique cet été et causé des tensions au sein même du gouvernement. Le 25 août dernier, Manuel Valls a même désavoué sa ministre Najat Vallaud-Belkacem qui avait affirmé que "la prolifération des arrêtés sur le burkini (...) n'est pas bienvenue".
Interrogée sur Franceinfo vendredi matin, la ministre de l'Éducation nationale a affirmé qu'"il n'y a pas d'opposition entre le Premier ministre et moi. Ne pas être identique ne signifie pas ne pas être complémentaire", a-t-elle ajouté.
Najat Vallaud-Belkacem a estimé "appartenir à un gouvernement qui sous l’impulsion de Manuel Valls n’aura jamais fait autant pour lutter contre les discriminations".
Il ne reste que le meilleur de (la) réforme
Au lendemain d’une grève des professeurs contre la réforme du collège, la ministre de l'Eduction nationale s'est félicitée de l'organisation de la rentrée scolaire dans les collèges : "Ce que je constate si on regarde comment la rentrée scolaire s’est déroulée dans les collèges, je peux vous dire que partout vous avez des équipe de profs qui s’organisent et font des réunions pour réfléchir. Je trouve que c’est formidable de voir des équipes travailler ensemble".
Najat Vallaud-Belkacem a apporté une fois encore son soutien aux enseignants. "Les professeurs ont un métier exigeant, difficile. Je sais la difficulté de leur tâche et pour cela nous les accompagnons. A chaque fois qu’on apporte une réforme d’ampleur qui réorganise c’est contraignant. Mais avec cette réforme nous avons créé 4 000 postes pour les accompagner. Il n’y a jamais eu autant d’élèves qui vont faire du latin et de l’Allemand. Au final il ne reste que le meilleur de cette réforme."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.