Faible mobilisation des professeurs à l'occasion de cette journée contre la réforme du collège
Il s'agit de la sixième journée de mobilisation contre cette réforme qui a suscité de vives polémiques tout au long de l'année scolaire précédente. Jeudi, elle a mobilisé 300 personnes à Paris.
Une semaine après la rentrée, la mobilisation contre la réforme du collège s'est nettement essoufflée. D'après les chiffres du ministère de l'Education, moins de 5% des professeurs des collèges publics ont répondu à l'appel à la grève, contre "près d'un quart" de grévistes, selon le Snes, premier syndicat des enseignants du secondaire.
L'appel pour cette journée de contestation a été lancé par l'intersyndicale (Snes, Snep-FSU, FO, CGT, Sud et Sundep) hostile à la réforme du collège mise en œuvre à la rentrée 2016.
Selon franceinfo, pas plus de 300 manifestants sont réunis place de la Sorbonne à Paris. Selon les chiffres recueillis par les journalistes des bureaux de l'AFP en régions, les manifestants étaient entre 200 et 300 dans la matinée à Lille, une cinquantaine à Bordeaux, une centaine à Nice, et entre 140 et 200 à Toulouse, où les participants ont renoncé à défiler.
Les professeurs appliquent déjà la réforme
La faible mobilisation n'est pas une surprise en ce sixième jour de grève en un an contre la réforme. Traditionnellement, les mouvements de grève lancés quelques jours après la rentrée mobilisent peu. Par ailleurs, une large partie des enseignants, une fois devant leurs élèves, s'efforcent d'appliquer la réforme, même s'ils peuvent le faire sans enthousiasme, note le SNPDEN, principal syndicat des chefs d'établissement.
Selon l'enquête de rentrée de cette organisation, réalisée auprès de ses adhérents, la mise en place de la réforme du collège "se passe mal et les professeurs lui restent hostiles" dans 1,5% des établissements. Dans la moitié des collèges sondés, cette mise en œuvre se passe "plutôt bien et les professeurs ont fini par l'accepter". A noter que 22% indiquent que la réforme est appliquée mais que les professeurs lui restent hostiles et 25% que la réforme est appliquée, avec des professeurs favorables.
Destinée, selon le gouvernement, à redynamiser le collège et améliorer l'égalité des chances, la réforme accorde plus d'autonomie aux établissements et introduit des enseignements interdisciplinaires. Ceux-ci étaient déjà pratiqués dans des collèges mais devront désormais l'être partout. Elle est critiquée par plusieurs syndicats d'enseignants, traditionnellement à gauche, et par une grande partie des candidats à la primaire à droite.
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