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Geoffroy Didier, "constructif dans l'âme", mais avec un "petit c", pas un "C majuscule"

Geoffroy Didier, vice-président du Conseil régional d'Ile-de-France et directeur de campagne de Laurent Wauquiez, s’est présenté sur l’antenne de franceinfo vendredi comme un "constructif dans l'âme".

Article rédigé par franceinfo
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Geoffroy Didier, vice-président du Conseil régional d'Ile-de-France et directeur de campagne de Laurent Wauquiez. (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / RADIO FRANCE)

"Quand Emmanuel Macron fait des réformes que la droite n'a pas eu le courage de faire, je le soutiens", affirme Geoffroy Didier, vice-président du Conseil régional d'Ile-de-France et directeur de campagne de Laurent Wauquiez, invité sur franceinfo le vendredi 27 octobre. 

S'il soutient la flat tax et l'imposition forfaitaire sur les revenus du capital, il dit regretter qu'Emmanuel Macron "ne soit pas allé jusqu'au bout" et "qu'il n'ait pas supprimé aussi l'ISF sur l'immobilier", tout en constatant "que lui au moins a eu le courage de le faire". Aurait-il une position identique sur le Code du travail ? "Bien sûr !", assure-t-il. Et Geoffroy Didier de se présenter comme un "constructif dans l'âme".

Je n'ai pas attendu que Thierry Solère crée le groupe des Constructifs pour être constructif. Je pense que nous sommes tous constructifs, mais avec un petit c, pas un C majuscule.

Geoffroy Didier

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Le directeur de campagne de Laurent Wauquiez n'approuve pourtant pas toutes les réformes d'Emmanuel Macron. Il critique ainsi l'augmentation de la CSG, et demande "qu'on arrête de toucher par principe au pouvoir d'achat des retraités" et conteste le retour de la "police de proximité", une "insulte à l'égard des policiers et des gendarmes..." 

Pour Geoffroy Didier, il est urgent de "déringardiser" la droite. "On a pris les fonctionnaires pour des chiffres, défend-il, on a réduit les banlieues à des délinquants, durant la dernière campagne présidentielle la droite a oublié un grand nombre de nos concitoyens. C'est ringard parce que c'est très conservateur."  

Aussi, Geoffroy Didier propose une droite qui "brise les chaînes du déterminisme social" et permette à chacun de "s’émanciper". "Cela veut dire, développe le directeur de campagne de Laurent Wauquiez, être reconnu et promu selon son mérite, selon son talent. Cela veut dire que l'Etat peut être là à un moment pour mettre le pied à l'étrier de ceux qui débutent dans la vie." Il appelle ainsi à une réunion de la droite autour d’un "nouveau contrat social" : "Aide-toi et l'Etat t'aidera", résume-t-il.

"Il est jeune, il est de droite, il est cash, il est franc"

Laurent Wauquiez s'est présenté comme un candidat opposé aux élites : lui-même en fait partie, oppose-t-on à Geoffroy Didier. "On ne va pas reprocher à Laurent Wauquiez d'être un exemple de la méritocratie française", réagit-il, "frappé""choqué" des "procès d'intention" qui sont faits, selon lui, à Laurent Wauquiez. "Il est jeune, il est de droite, il est cash, il est franc et en plus il a fait des études. Mon Dieu, effectivement, quel diable !", s’exclame-t-il. "On fait tous partie de l'élite", rétorque l’homme. "Cela nous interdit-il de voir la réalité en face, poursuit-il. Est-ce que cela nous interdit de prendre en compte le fait que depuis 30 ans beaucoup des politiques publiques ont failli ? Réveillons-nous !"

Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, avait tracé le 2 septembre dans Le Parisien une "ligne rouge" à Laurent Wauquiez, candidat favori à la présidence du parti Les Républicains, celle de la "porosité avec le Front national". Et elle avait averti : "Si la droite met les doigts dans cet engrenage-là, cela ne sera plus ma droite." Pour le vice-président du conseil régional d'Ile-de-France, elle n’a pas l'intention de quitter ce parti. "Nous avons eu cette discussion, elle et moi, franche et sincère. Je peux vous dire que Valérie Pécresse exclut totalement de quitter sa famille politique d'origine", affirme-t-il.

Valérie Pécresse incarne une sensibilité de la droite différente de celle que promeut Laurent Wauquiez. Tant mieux. Elle est très concentrée sur les réformes structurelles qu'elle entreprend pour l'Ile-de-France et le Grand Paris. Elle reste par ailleurs une militante de sa famille politique, elle a créé un mouvement d'idée qui s'appelle Libre et que je soutiens pleinement.

Geoffroy Didier

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 Et il insiste : "Valérie Pécresse avait une crainte, qui a été levée. Laurent Wauquiez a dit sur toutes les ondes qu'il n'y aurait jamais d'alliance avec le Front national. Jamais."

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