FN : "On n'est pas une secte mais un mouvement politique, c'est normal s'il y a des différences" selon Nicolas Bay
Les principaux dirigeants du Front national organisent un séminaire de réflexion ce weekend. Une façon de "faire le bilan d'une année 2017 importante mais décevante" selon Nicolas Bay, secrétaire général du parti.
"Nous avons obtenu lors de cette année électorale 2017 des résultats importants mais décevants", estime Nicolas Bay, secrétaire général du Front National. C'est dans ce contexte que les cadres du FN se réunissent en conclave, vendredi 21 et samedi 22 juillet.
Le premier chantier de ce séminaire sera le changement de nom du parti. Selon Nicolas Bay, il "n'est pas que symbolique", c'est, selon lui, "une démarche de refondation, la concrétisation d'un processus de réflexion sur notre projet politique, sur notre vision de la société", précisant que "ce sont les adhérents qui décideront" de ce nouveau nom.
Pour le secrétaire général du Front national, ce séminaire servira aussi à "faire le bilan du cycle électoral de 2017 qui nous a apporté des résultats importants et en même temps, à certains égards, décevants." Mais aussi à "tirer des conséquences et montrer notre capacité à nous remettre en question pour porter un projet encore plus rassembleur, plus conquérant", a-t-il précisé.
Nicolas Bay : "un changement de nom du FN irait avec notre changement de dimension électorale" #8h30politique pic.twitter.com/9J9ZEeL9s2
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Le séminaire du Front National permet également au parti de trancher la question de la sortie de l'euro dans son programme. "Ce ne sont pas des clivages irréconciliables", selon Nicolas Bay.
"On doit parler de la sortie de l'euro sereinement sans tabou. Il peut y avoir des différences d'appréciation entre nous et c'est normal, on n'est pas une secte mais un mouvement politique", a-t-il expliqué.
"Sur la question de l'euro, on fait le constat que cette monnaie unique dessert nos intérêts. La question est de savoir s'il est opportun de la remettre frontalement en cause ou si on peut envisager une évolution. Notamment, faire en sorte que ce ne soit pas la BCE qui décide de tout et que les nations ont leur mot à dire", a-t-il proposé.
Nicolas Bay a admis que le FN sur la sortie de l'euro "n'a pas convaincu, ni les électeurs en général, ni même une majorité de nos électeurs".
"On n'a pas convaincu sur l'idée de la sortie de l'euro, il faut infléchir notre position" dit Nicolas Bay (FN) #8h30politique pic.twitter.com/oE9ujcFMMl
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Selon Nicolas Bay, ces discussions autour de la sortie de l'euro, cheval de bataille de Florian Philippot, le vice-président du FN, n'entraînera pas le départ de dernier. Il dément également les rumeurs d'éviction de Florian Philippot comme président du groupe FN au conseil régional Grand-Est.
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