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Economies budgétaires : "On fragilise notre outil de défense et de sécurité" dénonce Eric Ciotti

Le député Les Républicains, invité mercredi de franceinfo, "demande solennellement au président de la République de revenir sur les diminutions" budgétaires qui vont "affaiblir la protection des Français".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Eric Ciotti,  député de la première circonscription et président du Département des Alpes-Maritimes. (RADIO FRANCE / JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT)

Eric Ciotti, député Les Républicains (LR) des Alpes-Maritimes, invité de franceinfo mercredi 12 juillet, a dénoncé les choix du gouvernement en matière d'économies budgétaires, portant sur la défense et la sécurité. "La première décision qui est prise, c'est d'affaiblir la protection des Français. Elle va toucher notamment le plan de lutte antiterroriste." 

"C'est regrettable, c'est une erreur, une faute", a déclaré Eric Ciotti. "Je demande solennellement au président de la République de revenir sur ces diminutions. 4,5 milliards d'économies d'ici la fin de l'année, 1,5 milliard sur le régalien (...) On fragilise notre outil de défense et de sécurité." 

Par ailleurs, Eric Ciotti a dénoncé l'augmentation de la CSG prévue par le gouvernement. "18 millions de Français vont subir une augmentation de la CSG massive", a-t-il affirmé. "C'est une hausse inédite. Certes, il y aura une compensation avec la baisse de certaines charges salariales mais qui ne compensera en rien ces 21 milliards d'euros de hausse d'impôts", a-t-il estimé. 

"Clarification" sur "une mission de déstabilisation"

Des Républicains "constructifs", quatre ministres dont le premier d'entre eux, Edouard Philippe, et deux députés  sont suspendus de leurs fonctions. Leur sort sera tranché à l’automne. Ces décisions ont été prises lors d'un conseil national du parti hier. "Je ne veux pas l'exclusion. Je ne veux pas la sanction, ce que je veux c'est la clarification", a déclaré Eric Ciotti, secrétaire général adjoint, chargé des fédérations. "On ne peut pas être dehors et dedans", a-t-il estimé.

Une commission spéciale est chargée d'instruire les six cas, "dans le respect des procédures". "Les personnes qui se sont mises en marge de notre famille politique parce qu'elles ont une trajectoire personnelle et non pas collective, seront écoutées. Et il y a aussi du temps nécessaire à la réflexion car il y a des députés qui doutent", a réagi Eric Ciotti. 

Le député des Alpes-Maritimes a pointé les comportements de certains députés LR "constructifs" qui, dit-il, "ont une petite mission d'aller au bout d'une forme de déstabilisation de notre famille politique". Eric Ciotti a refusé de commenter la situation de Thierry Solère, chef de file des "constructifs" et questeur à l'Assemblée nationale. "Son parcours plaide pour ce que je soutiens ce matin : il a choisi, pour une place, de quitter sa famille politique, de porter une forme de déstabilisation. C’est son problème, c’est son sujet", a déclaré le député LR. 

En faveur de l'interdiction des emplois familiaux au Parlement

Alors que le Sénat s'est prononcé la nuit dernière contre une mesure-phare du projet de loi de moralisation de la vie politique, l'interdiction des emplois familiaux pour les parlementaires, Eric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes a affirmé sur franceinfo qu'il "voterait pour cette suppression", même s'il la trouve "brutale". "Elle est, comme toutes les mesures à caractère général, injuste sur des cas particuliers. Il y a des gens qui travaillent (...) Après j'entends la sensibilité de l'opinion. Il faut l'écouter", a déclaré Eric Ciotti.

Un secrétariat d'Etat d'aide aux victimes réclamé

Interrogé sur la commémoration vendredi prochain de l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice, Eric Ciotti, a remercié Emmanuel Macron de sa présence. Le président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes souhaite que "l'hommage soit digne, sobre et tourné vers les familles". La suppression du secrétariat d'Etat d'aide aux victimes, dans le nouveau gouvernement, est "une erreur" a jugé Eric Ciotti, qui a demandé sa réinstallation au Premier ministre. "C'était une forme de considération légitime à l'égard des victimes et des familles."

Regardez l'intégralité de l'entretien d'Eric Ciotti sur franceinfo le mercredi 12 juillet 2017.

 

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