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Vaccination contre le Covid-19 : Sandrine Rousseau d'EELV s'inquiète "que les étudiants soient les derniers vaccinés"

La candidate à la primaire d'Europe Ecologie-Les Verts pour la présidentielle de 2022 appelle le gouvernement à "revoir ses priorités en matière vaccinale". Selon elle "on est en train de perdre une jeunesse" à cause des cours en distanciel.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Sandrine Rousseau, candidate à la primaire d'EELV pour la présidentielle de 2022, en décembre 2020. (JOEL SAGET / AFP)

Alors qu'Emmanuel Macron a promis mardi 2 février à tous les Français qu'ils pourraient se faire vacciner d'ici la fin de l'été, Sandrine Rousseau, candidate à la primaire d'EELV pour la présidentielle de 2022 estime mercredi sur franceinfo que "la question derrière, c'est la stratégie de vaccination"."Je suis vice-présidente d'une université qui compte 75 000 étudiants et je m'inquiète que ce soient les derniers vaccinés", alerte-t-elle.

"On est en train de perdre les 18-25 ans"

"Cela fait presque un an qu'ils sont enfermés chez eux sans aucun cours présentiel ou de manière très marginale, poursuit-elle. On est en train de perdre une jeunesse, de priver de droit à l'éducation toute une partie de la population et j'appelle vraiment à ce qu'on regarde les priorités en matière vaccinale. D'autres pays ont commencé par les étudiants pour leur permettre de continuer à suivre leurs études."

Jean Castex a qualifié ce mercredi d'"irresponsable" l'idée de rouvrir "massivement" les universités, et a appelé à la prudence face à une "circulation virale encore extrêmement élevée." "Le droit à l'éducation est fondamental", rappelle Sandrine Rousseau. "On est en train de perdre les 18-25 ans, un pays qui se dit développé, qui veut progresser, doit absolument ouvrir ses universités, ses écoles quelle que soit la situation."

"Chez les écologistes, il n'y a pas de candidat naturel"

Yannick Jadot, député européen Ecologie-Les Verts, a lancé mercredi 3 février, une plateforme nommée "Une certaine idée de demain", en vue de la présidentille de 2022 . Il propose notamment d'investir 20 milliards d'euros par an "dans l'innovation et l'économie" afin de "réussir la transition écologique". "Je salue les idées de Yannick Jadot, j'en défendrais sans doute d'autres dans cette primaire", réagit Sandrine Rousseau, seule candidate déclarée à la primaire d'EELV.

"Chez les écologistes, il n'y a pas de candidat naturel parce que nous ne sommes pas un parti formé autour d'un homme ou d'une femme ou d'une famille. Cela permet de porter des idées extrêmement fortes", affirme Sandrine Rousseau. L'écologiste féministe se dit sûre que les militants permettront à son parti "de choisir la meilleure ligne pour la présidentielle et la meilleure incarnation."

Une primaire pour "créer une mobilisation"

Alors que Yannick Jadot défend l'idée d'une candidature commune à toute la gauche, quitte à ne passer par la case primaire, Sandrine Rousseau défend la nécessité de cette échéance intermédiaire pour désigner le candidat des écologistes. "Cela permet de faire le débat, de choisir une ligne politique que l'on portera jusqu'à la présidentielle et cela permet aussi de créer une mobilisation."

J'aime l'exercice de la primaire, c'est important en démocratie. Ce n'est jamais très simple mais c'est absolument nécessaire.

Sandrine Rousseau

à franceinfo

Une gauche divisée obtiendrait de très faibles scores à l'élection présidentielle si le vote avait lieu dimanche prochain, indique un sondage Ipsos- Sopra Steria, pour franceinfo et L'Obs publié mercredi, à 15 mois de l’élection présidentielle. "Il nous faudra évidemment réfléchir à ça, mais pour l'instant la question c'est comment on porte une écologie radicale, estime Sandrine Rousseau. Une écologie qui impose des règles à l'économie, qui impose le fait que tout acte économique doit respecter les équilibres planétaires".

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